La Commission nationale de coordination intersectorielle pour la pr�vention de la violence dans les enceintes sportives a �t� officiellement install�e, hier, sous la pr�sidence du ministre de la Jeunesse et des Sports, Hachemi Djiar. La Commission, dont l'installation intervient conform�ment aux dispositions pr�vues dans le d�cret ex�cutif n�08- 239 du 29 juillet 2008, s'assigne plusieurs missions, dont la mise en place d'une strat�gie nationale de pr�vention de la violence dans les enceintes sportives, ainsi que le suivi et l'�valuation de sa mise en �uvre. Cette commission, qui �labore son programme d'activit�s, est �galement charg�e de proposer, en relation avec les secteurs concern�s, les mesures et conditions concourant au bon d�roulement des manifestations et comp�titions sportives et d��uvrer � la coordination des activit�s des Commissions de wilaya pour la pr�vention de la violence. Cette structure comprend les repr�sentants de plusieurs d�partements minist�riels, administrations et organismes (gendarmerie nationale, S�ret� nationale et protection civile), structures associatives (le Comit� olympique alg�rien, la F�d�ration alg�rienne de football, la F�d�ration alg�rienne de handball), le MC Alger, la JS Kabylie, l'association Ouled El-Houma, l'Association nationale de promotion et de d�veloppement du sport f�minin et l'Association nationale d'information et de communication en milieu de jeunes. Dans une allocution prononc�e en cette occasion, le ministre de la Jeunesse et des Sports a mis en exergue �le r�le d�volu � cette commission en mati�re de pr�vention de la violence�, ajoutant que �ce ph�nom�ne loin de se limiter � l'Alg�rie, rev�t actuellement un caract�re universel �. �Cette structure n'a pas pour mission d'analyser les racines de la violence, mais s'attache plut�t � parvenir aux solutions et � la mise en place des mesures ad�quates pour pr�venir et bannir ce fl�au de nos enceintes sportives�, a-til insist�. La violence n'est pas propre au sport Il a expliqu�, � ce propos, que �la violence n'est pas un ph�nom�ne propre au sport, d'autant qu'elle s'est aggrav�e pour devenir un fl�au qui menace l'ordre public, d�s lors, il faudra se mobiliser et travailler de concert et dans un cadre organis� pour contrer cette menace, en consacrant une strat�gie nationale � cet effet�. Etablissant un parall�le avec les pr�c�dentes commissions charg�es de combattre le fl�au de la violence, le premier responsable du secteur a tenu a pr�ciser, en outre, que �ce n'est pas la premi�re exp�rience du genre, puisqu'une commission similaire avait �t� install�e en 1989 et 1994, mais elle avait achopp� sur un constat d'�chec�. �Les membres de cette commission �taient comp�tents et anim�s d'une r�elle volont� d'agir, mais c'est la gestion qui souffrait de paralysie, car la composante �tait trop nombreuse (140 membres)�, a encore expliqu� l'intervenant. M. Djiar a martel� � cet �gard : �Nous nous sommes attel�s cette fois � corriger ces lacunes en r�duisant le nombre des membres de cette structure pour faciliter ses missions et conf�rer davantage de flexibilit� � sa gestion.� Le ministre de la Jeunesse et des Sports a lanc� un appel � toutes les parties concern�es, notamment les responsables des clubs, les arbitres et les personnels en charge de la gestion des complexes sportifs pour assumer pleinement leurs responsabilit�s et s'acquitter de leurs devoirs, afin, dira t-il, �de juguler ce ph�nom�ne � travers l'encadrement et la prise en charge convenable des supporters au niveau des enceintes sportives et la garantie d'un arbitrage transparent�. Il a regrett� que les responsables de certains clubs encouragent parfois leurs supporters � recourir � la violence et � porter atteinte � l'ordre public. La disponibilit� des pouvoirs publics Le ministre a r�it�r�, en cette occasion, la disponibilit� permanente des autorit�s publiques � soutenir et conforter le mouvement sportif, en d�ployant les moyens n�cessaires. M. Djiar en veut pour preuve les enveloppes budg�taires consid�rables allou�es au secteur de la jeunesse et des sports ces derni�res ann�es. �Nos sportifs ne peuvent �tre tenus pour responsables des �checs essuy�s par l'Alg�rie dans les tournois et comp�titions internationales, car la mauvaise gestion du secteur des sports dans son ensemble en est la principale raison�, a soutenu l'orateur. M. Djiar a saisi cette opportunit� pour mettre en relief le d�cret ex�cutif portant sur la gestion des f�d�rations, adopt� � l��poque de l'ex-ministre de la Jeunesse et Sports, notamment pour ce qui est du rel�vement du nombre d'experts du minist�re si�geant � l'assembl�e g�n�rale (AG), avant de critiquer certaines parties qui tentent de cr�er �un clivage entre le mouvement sportif national et les autorit�s publiques pour servir leurs int�r�ts personnels.�