Les cours du p�trole �taient en net recul hier � Londres, atteignant moins de 82 dollars le baril, un prix plus vu depuis un an, � un moment o� les inqui�tudes li�es au niveau de la demande p�troli�re s'intensifient. Le baril de Brent de la mer du Nord (livraison en novembre) s'�changeait � 81,91 dollars, soit en recul de 2,75 dollars par rapport � son cours de cl�ture de mardi soir. A New York, le baril de light sweet crude pour la m�me �ch�ance valait 86,96 dollars, perdant 3,10 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Cette baisse des prix � niveau jamais observ� depuis le 15 octobre 2007 intervient apr�s un petit rebond la veille de 2,25 dollars � New York et 98 cents � Londres. La demande sera moindre en 2009 Un flux continu de nouvelles signale que la crise financi�re mondiale continue � se propager malgr� les efforts des gouvernements pour la juguler. Or, un fort ralentissement �conomique mondial ou, pire, une r�cession mondiale devrait se r�percuter directement sur la consommation mondiale de p�trole. Prenant la mesure des �v�nements, l'agence gouvernementale am�ricaine d'information sur l'�nergie (EIA) a nettement revu, mardi, � la baisse son estimation de prix du baril de p�trole pour 2009, � 112 dollars, et a pr�venu que la crise financi�re pourrait conduire � des prix encore plus bas. L'agence estime d�sormais la croissance de la demande mondiale de p�trole en 2008 � 300 000 barils par jour en moyenne, soit pr�s de 350 000 barils par jour de moins que son estimation pr�c�dente. Les risques de rapatriement bancaire p�sent La baisse des prix r�sulte aussi directement de la crise bancaire, sachant que les banques sont des op�rateurs essentiels du march� p�trolier. �Certaines des banques actuellement en d�tresse sont des investisseurs de premier plan dans les mati�res premi�res, et c'est pourquoi les prix restent expos�s aux risques de rapatriement de fonds et de liquidations de positions�, expliquent les analystes. Selon les analystes, les stocks am�ricains de brut, dont les chiffres seront publi�s en cours de journ�e, auraient progress� de 2,3 millions de barils (mb), les stocks d'essence de 1,1 mb alors que les r�serves de distillats qui comprennent le fioul de chauffage et le diesel auraient, en revanche, l�g�rement baiss�, de 200 000 barils.