Les prix du pétrole ouvraient hier en hausse, au lendemain d'une forte chute, dans un marché dominé par les craintes liées au niveau de la demande et un contexte où la crise financière ne cesse de prendre de l'ampleur. Le baril du Brent de la mer du Nord (livraison en novembre) s'échangeait à 85,76 dollars, grimpant de 2,08 dollars par rapport à son cours de clôture de mardi soir. Le baril de «Light sweet crude» pour la même échéance valait 90,55 dollars, prenant 2,74 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). La veille, les prix ont reculé de plus de six dollars à Londres et à New York pour tomber à leurs plus bas niveaux depuis huit mois, soit 87,56 dollars à New York et 83,36 dollars à Londres. Depuis leurs records historiques du 11 juillet dernier (147,50 dollars à Londres et 147,27 dollars à New York), les prix de l'or noir ont cédé près de 40%. Les investisseurs profitaient hier de la baisse des cours pour revenir à l'achat. Les prix étaient également soutenus par des spéculations autour d'une possible baisse de la production de l'Opep, qui pourrait être décidée à l'occasion de sa prochaine réunion le 17 décembre prochain à Oran (Algérie). Par ailleurs face à la dégringolade des cours, sans doute amortie par un très net regain du dollar face aux autres devises, les producteurs pétroliers commencent en effet à manifester leur inquiétude. Analysant la situation du marché des hydrocarbures à la lumière des effets «pervers» des pratiques spéculatives, le ministre de l'Energie et des Mines, et actuel président de l'Opep, Chakib Khelil, avait indiqué samedi lors d'une visite à Oran que «dans les mois à venir, seules l'offre et la demande vont réguler ce marché». S'agissant de la gestion des effets de la crise financière sur le marché pétrolier, le ministre a ajouté qu'une décision appropriée pour stabiliser les prix sera prise par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole lors de sa réunion extraordinaire prévue en décembre prochain à Oran.