La justice de la commune de Boumerd�s a somm� 18 sinistr�s, victimes du s�isme de 2003, de restituer les chalets qu�ils occupent ind�ment. Ces sinistr�s, pris en charge dans le cadre de la solidarit� de l�Etat en direction des victimes de la catastrophe de 2003, ont b�n�fici� chacun d�un logement social locatif (LSL). Mais en d�pit de l�engagement sign� pour la remise des cl�s des habitations en pr�fabriqu�, certains ont refus� de restituer ce qui leur a �t� affect� provisoirement par l�Etat. Ils deviennent par la force des choses de faux sinistr�s. L�APC, qui m�ne une op�ration d�assainissement, a introduit 39 plaintes en r�f�r� aupr�s du tribunal de Boumerd�s pour occupation ill�gale de propri�t�. L�institution que dirige M. Sarni a fourni, dans le dossier, la preuve que les mis en cause ont �t� relog�s. Alors que des dossiers sont � l��tude, le juge a d�ores et d�j� tranch� pour 18 d�entre eux en leur signifiant d��vacuer les habitations en question. �Nos agents se pr�senteront bient�t pour r�cup�rer ces habitations �, dira au t�l�phone le premier magistrat de la commune qui laisse entendre, par ailleurs, que la commune ne se laissera pas faire dans cette affaire. En cas de refus de restitution ordonn�e par la justice, le contrevenant s�expose � une condamnation p�nale. Le P/APC nous a fait savoir que la commune compte introduire 178 autres plaintes aupr�s de la justice pour le m�me grief. En parall�le, une op�ration d�assainissement des occupants et du transfert de ce patrimoine immobilier vers l�OPGI sont en cours. Il y a lieu de rappeler que la commune a b�n�fici� apr�s le s�isme qui ravag� la r�gion de Boumerd�s d�un programme d�implantation de 2 361 chalets repartis sur 13 sites. Selon M. Sarni, il ne reste que 520 familles � reloger, celles notamment issues du quartier Ibn-Khaldoun (ex-1 200-Logements) dont la reconstruction globale est toujours en cours. Quant aux chalets qui ont �t� r�cup�r�s apr�s les diverses op�rations de relogement, ils ont �t� attribu�s dans le cadre du social. Or, certains anciens b�n�ficiaires, qui ont �t� depuis relog�s, s�obstinent � garder illicitement ces habitations. Il y a m�me des individus qui n�ont pas h�sit� � les vendre ou � les sous-louer. Cependant, il ne faut pas jeter la pierre uniquement aux citoyens, certains responsables, particuli�rement au niveau de la da�ra de Boumerd�s, ont beaucoup d�explications � fournir au sujet de la distribution opaque de ces habitations.