Encore une affaire de prise en charge des sinistrés du 21 mai 2003 de la wilaya de Boumerdès. En effet, des sinistrés, bénéficiaires de logements EPLF de Boumerdès, viennent d'être mis en demeure par un huissier de justice, leur imposant de s'acquitter d'une somme de 1 million de DA dans un délai de 15 jours avant poursuites judiciaires. Cette somme représente en réalité l'aide à l'acquisition d'un logement octroyée par l'Etat, dans le cadre de la prise en charge des sinistrés du 21 mai 2003. La genèse de cette affaire qui vient de donner des sueurs froides aux sinistrés concernés remonte à 2004, quand les responsables de l'EPLF de l'époque s'étaient engagés devant les pouvoirs publics de prendre en charge ce relogement des sinistrés de l'EPLF. Il faut, d'ailleurs, rappeler que des sites chalets ont été réalisés par l'EPLF de Boumerdès pour accueillir les sinistrés provisoirement. Par contre, d'autres sinistrés ont bénéficié provisoirement quant à eux de logements en dur. Entre-temps, ces mêmes sinistrés ont été conviés par l'EPLF de se rapprocher d'un notaire, désigné par cette entreprise, à l'effet de formaliser les dossiers d'acquisition des logements en question, dans le cadre des dispositions relatives à la prise en charge des sinistrés. Aussi, des contrats de souscription avec chaque concerné ont été établis et signés par les deux parties à savoir le sinistré et l'EPLF. Pour la précision, ce document est exigé par la CNL (Caisse Nationale du Logement), pour l'octroi de l'aide à l'acquisition de logement d'un montant de 1 million DA. C'est alors qu'un dossier en bonne est due forme a été déposé par chaque sinistré au niveau des services de la caisse de Boumerdès. Cette institution financière de l'Etat, après étude et traitement des dossiers des concernés, a libellé un chèque de 1.000.000 de DA au profit du notaire contre un accusé de réception et engagement de ce dernier de verser la somme au profit de l'EPLF de Boumerdès. Hors, il s'avère que, selon des sinistrés que nous avons rencontrés au sujet de ce problème, les chèques de 1.000.000 DA ont été restitués à la CNL sans que les sinistrés soient avisés. Ces derniers jours, les pères de familles sinistrés, qui s'estiment lésés dans leurs droits, comptent interpeller le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme afin de leur éviter d'autres épreuves aussi angoissantes que celles du séisme du 21 mai 2003, en remettant les choses à l'ordre dans ce dysfonctionnement.