L'Union europ�enne a condamn� hier la �d�cision unilat�rale� de Robert Mugabe de former un nouveau gouvernement et menac� d'adopter de nouvelles sanctions contre le Zimbabwe si le pr�sident ne respectait pas l'accord de partage du pouvoir avec l'opposition. Les ministres europ�ens des Affaires �trang�res r�unis � Luxembourg ont �condamn� la d�cision unilat�rale d'engager la formation d'un nouveau gouvernement qui ne recueille pas l'accord de toutes les parties�, selon le texte de leur d�claration. Ils se tiennent �galement �pr�ts � envisager des mesures additionnelles en cas de blocage continu de la mise en �uvre de l'accord du 15 septembre 2008� sur le partage du pouvoir entre le pr�sident Mugabe et le leader de l'opposition Morgan Tsvangirai. M. Mugabe, 84 ans dont 28 au pouvoir, a fait savoir samedi qu'il attribuait unilat�ralement � son parti, l'Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zanu-PF), la plupart des portefeuillescl�s (D�fense, Int�rieur, Affaires �trang�res, gouvernement local) du gouvernement et gardait le contr�le de l'arm�e, de la police et des autres organes s�curitaires. Le Mouvement pour le changement d�mocratique (MDC) de Morgan Tsvangirai a vivement contest� cette d�cision et a menac� dimanche de rompre l'accord de partage du pouvoir du 15 septembre. L'ancien pr�sident sud-africain Thabo Mbeki, m�diateur mandat� au Zimbabwe par la Communaut� de d�veloppement d'Afrique australe (SADC), �tait attendu hier � Harare pour rencontrer les parties et tenter de sauver cet accord. L'UE l'a d'ailleurs �encourag� � � se mobiliser sans tarder afin de rendre effectif l'accord du 15 septembre. Les Europ�ens sont d'autre part �pr�occup�s par la d�gradation de la situation humanitaire au Zimbabwe� et ont appel� les autorit�s � autoriser �un acc�s humanitaire sans restriction�. L'UE, qui avait esp�r� en septembre � juste apr�s l'annonce de l'accord Mugabe- Tsvangirai �, pouvoir reprendre une aide �conomique au Zimbabwe suspendue depuis 2002 et lever ses sanctions existantes, n'a cependant pas perdu tout espoir. �L'UE se tient pr�te � adopter, d�s que l'accord du 15 septembre sera mis en �uvre de mani�re effective et aura permis le r�tablissement de l'Etat de droit et le respect des droits de l'Homme, un ensemble de mesures de soutien � la consolidation de la d�mocratie et au redressement �conomique et social du pays�, indique la d�claration. Quelque 168 personnes du r�gime, dont Robert Mugabe et sa femme Grace, sont actuellement interdites d'entr�e dans l'UE et leurs avoirs sont gel�s. Quatre entreprises qui soutiennent financi�rement le r�gime sont �galement sanctionn�es.