Ce dernier lundi, vers 19h dans le tr�s populeux quartier de la Colonne, place de la Gazelle, une bande compos�e d�une vingtaine de d�linquants, arm�s de barres de fer, sabres, �p�es et couteaux de boucher, a pris possession de la voie publique, apr�s s��tre attaqu�e � des magasins et autres locaux commerciaux pour s�accaparer tout ce qui pouvait �tre � port�e de mains. Ils ont pris pour cibles les pi�tons, les automobilistes, les hommes et les femmes, les jeunes et les personnes �g�es, qu�ils ont sauvagement agress�s. Pour avoir tent� de leur r�sister, un jeune commer�ant, �g� de 22 ans, a �t� �ventr� apr�s un coup de sabre ass�n� par l�un des �nergum�nes. Hospitalis� aux urgences du centre hospitalier universitaire, son �tat de sant� susciterait de l�inqui�tude. D�autres passants n�ayant pas fui, affrontant la horde de sanguinaires, agissant dans une totale impunit�, n�ont eu la vie sauve qu�en remettant � leurs agresseurs tout leur argent ou, pour les jeunes filles et femmes, leurs bijoux et portables. Ces �nergum�nes avaient initialement vis� les marchands de fruits et l�gumes. L�impunit� et le laxisme des autorit�s aidant, ces derniers occupaient les trottoirs et la voie publique et agissaient dans une totale anarchie. A l�arriv�e de la bande de d�linquants en furie, les citoyens ont tout abandonn� dans une fuite �perdue. Croyant � des �meutes, provoqu�es dans le prolongement de l�affaire de centaines de logements, squatt�s 48 heures auparavant par des personnes venues de nulle part, les commer�ants avaient tous rapidement baiss� rideau. Une sc�ne digne d�un certain octobre 1988, o� la mort pouvait surgir � tout instant dans cette rue de la Colonne. Cette anarchie a �t� maintes fois d�nonc�e par diff�rents titres de presse, en vain. Les policiers en faction ou de passage pr�f�r�rent limiter leurs interventions aux seules infractions au code de la route. Ce qui expliquerait que, durant la demi-heure de pr�sence de ses membres sur le terrain, la bande de malfrats ait pu agir en terrain conquis et � visage d�couvert dans ce quartier de la Colonne, situ� � quelques centaines de m�tres de la direction de la S�ret� de wilaya. Cette bande serait venue de Sidi Salem, cit� dans la p�riph�rie de la commune et du chef-lieu de wilaya. C�est �galement des r�gions limitrophes que sont arriv�es les dizaines de familles qui ont squatt� les logements en voie d�ach�vement. �Il a suffi d�un appel t�l�phonique pour que ces familles fassent une descente sur Annaba. La plupart ne sont pas dans le besoin d�un logement. La loi sera appliqu�e dans toute sa rigueur � l�encontre de quiconque tentera de porter atteinte � l'ordre public�, a notamment d�clar� M. Mohamed Ghazi, wali d�Annaba. Il s�est exprim� hier, lors de la c�r�monie d�installation des nouveaux chefs de da�ra d�El-Bouni, Berrahal, El-Hadjar, A�n Berda et Annaba.