Apr�s les coupures intempestives d��lectricit� de l��t�, particuli�rement celles survenues durant le mois de Ramadan et qui ont �t� � l�origine d��meutes dans plusieurs localit�s de la wilaya de Boumerd�s, la Direction r�gionale de Sonelgaz s�engage, affirme son premier responsable, M. Kaddouri, � rem�dier un tant soit peu � ce probl�me, notamment durant la p�riode de mauvais temps. Les abonn�s seront-ils pour autant rassur�s ? Selon le directeur r�gional, qui, entour� des principaux cadres de la wilaya de Boumerd�s, a anim� au si�ge de l�entreprise un point de presse, des travaux d�urgence, d�un co�t de 77 millions de dinars, ont �t� r�alis�s durant ces derni�res semaines. Par ailleurs, il a imput� ces coupures � plusieurs facteurs, notamment les agressions contre le r�seau surtout les branchements illicites et la fraude de certains abonn�s malintentionn�s. Pour eux, le r�seau de transport de l��lectricit� r�pond aux normes internationales et la production de cette �nergie est suffisante. Aux perturbations caus�es par les abonn�es, s�ajoute l�insuffisance de la maintenance due, selon le conf�rencier, � la raret� des moyens financiers. M. Kaddouri et ses collaborateurs ont, � cet effet, pr�sent� le tableau des cr�ances qui sont de 1 076 millions de dinars. Abord� lors de sa venue dans la wilaya de Boumerd�s, avec la d�l�gation minist�rielle qui a visit� le 20 de ce mois la centrale de Cap-Djinet, le directeur g�n�ral de la Sonelgaz, apr�s avoir h�sit� un moment � r�pondre � nos questions, a fini par nous dire que l�am�lioration de la distribution de l��nergie revient aux directions r�gionales. Puis de nous confier que l�entreprise qu�il dirige a lanc� un important programme national qui se prendra fin en 2009. �A cette date, nous aurons 3 200 m�gawatts qui seront inject�s dans le r�seau national. Soit 50% de ce qui existe maintenant.� Concernant les tensions suscit�es par les coupures de l��t�, il n�a pas cach� son amertume : �Nous avons tout fait pour communiquer, mais on n�a pas voulu nous �couter.� L�administration, un mauvais payeur Pour revenir au point de presse de M. Kaddouri et ses collaborateurs, ils ont donn� les d�tails des cr�ances. Sur ce chiffre 1076 MDA, 68% (737 MDA) sont des factures impay�es de l�administration et des collectivit�s locales. �Si l�argent ne rentre pas, nous ne pourrons pas investir dans la maintenance pour r�pondre aux exigences de nos abonn�s�, clament � l�unisson les responsables r�gionaux qui pr�cisent que ce n�est pas l�Etat qui r�gle les factures de l�entretien du r�seau. A ces ardoises sal�es et impay�es des administrations, s�ajoutent, selon M. Kaddouri, les factures de travaux effectu�s dans le cadre de la r�alisation de la seconde rocade (Boudouaou/Z�ralda) et de l�autoroute Est-Ouest. �Nous avons pay� les travaux command�s � nos soustraitants et nous n�avons re�u, par contre, aucun remboursement.� Il est question de sommes de 16,02 MDA, de 58,67 MDA et de 11,24 MDA impay�es, respectivement par la Direction de travaux publics d�Alger, celle de Boumerd�s et l�Agence nationale des autoroutes. Or, tout le monde sait qu�� chacune de ses visites des chantiers en question, et elles sont tr�s fr�quentes, le ministre des Travaux publics clame que l�aspect financier de ces travaux est totalement apur�. D�s lors, on peut l�gitimement se poser la question : o� sont pass�s les 12 milliards de dollars affect�s � ce projet national ? La couverture en gaz de ville de la wilaya insuffisante Les m�nag�res de Ouled- Moussa pourront d�s maintenant allumer leur cuisini�re au gaz. Le quartier de Alliliguia, dans la commune de Boumerd�s, sera aliment� en gaz de ville avant la fin de l�ann�e en cours. Il est question d�un programme qui touchera 8 660 foyers. Cela reste tout de m�me insuffisant pour une wilaya o� d�bouche un gazoduc de 42 pouces (tr�s haute pression). En effet, selon les statistiques qui nous ont �t� fournies, seuls 21% de la wilaya utilisent le gaz de ville. La moyenne nationale est de 30%. Pour la sonelgaz, ce n�est pas la disponibilit� du gaz qui pose probl�me, mais le financement des canalisations. Celui-ci est partag�, selon la loi, moiti�-moiti� entre Sonelgaz et le budget de l�Etat. Le nouvel abonn� ne paie que les frais de branchement individuel (environ 10 000 DA r�glables en quatre tranches). �Si des collectivit�s ou des groupes de citoyens veulent participer au financement, nous sommes pr�ts � prendre en charge leur demande en dehors du programme arr�t� par l�Etat�, affirme M. Kaddouri qui cite en exemple les citoyens d�un village de Boudouaou et leur commune qui ont mis la main � la poche pour acheminer le gaz vers leurs habitations.