La d�cision prise par le gouvernement d�interdire l�importation des m�dicaments produits en Alg�rie ferait gagner, � court terme, au Tr�sor public, soit en l�espace d�une ann�e, 300 � 400 millions de dollars. Cette somme repr�senterait entre 30% et 40% de la facture des m�dicaments, si cette derni�re venait � �tre d�un milliard de dollars/an. Selon une source s�re, �ce chiffre pourrait �tre revue � la hausse � moyen et � long terme�. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Selon une source proche de la direction g�n�rale de la Caisse nationale des assurances sociales (Cnas), �cette mesure sera d�un apport consid�rable pour la Cnas, qui est appel�e � d�penser pour l�exercice 2008, pr�s d�un milliard de dollars pour le seul volet du remboursement des m�dicaments �. Pour rappel, il y a quelques jours le gouvernement Ouyahia avait pris la d�cision d�interdire l�importation des m�dicaments produits en Alg�rie. Cette mesure a �t� prise, selon le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, �d�abord dans le but de prot�ger le produit national � et l�entreprise nationale Saidal � et ensuite, pour encourager l��largissement de l�utilisation du m�dicament g�n�rique, dont le taux de consommation ne d�passe pas les 40%�. Dans la foul�e de cette mesure, obligation a �t� aux importateurs, notamment les grands groupes internationaux et les laboratoires sp�cialis�s, de proc�der � des investissements productifs en Alg�rie. Il sera aussi question d�encourager le m�dicament g�n�rique pour faire baisser les d�penses de la S�curit� sociale. Ainsi, �le g�n�rique co�te 30% � 40% moins cher que le princeps (mol�cule principale)�. A titre d�exemple, un m�dicament comme Zyprexa, de type neuroleptique atypique contenant de l'olanzapine et utilis� comme antipsychotique pour traiter la schizophr�nie, co�te pour une ann�e 26 millions d�euros (princeps). Or, si sa production sous forme de g�n�rique venait � voir le jour en Alg�rie, les r�percussions positives sur le Tr�sorier publique seraient importantes. Evalu� � quelque 1,3 milliard de dollars, le march� du m�dicament en Alg�rie est domin� par l�importation, qui repr�sente quelque 70% de la facture totale. L�importation, � elle seule, avoisine un milliard de dollars par an. La production locale, ax�e surtout sur la fabrication des g�n�riques et de quelques sp�cialit�s (princeps des grands laboratoires), est tributaire, elle aussi, de l�importation de la quasi-totalit� des mati�res premi�res. Sur un autre plan, il est important de noter que cette d�cision prise par le gouvernement �tait, dans un pass� r�cent, au centre des revendications des animateurs de l�Union nationale des op�rateurs en pharmacie (Unop). Ces derniers ont hauss� le ton pour interpeller le pr�sident de la R�publique et son chef du gouvernement en s�appuyant sur les engagement de l�Etat concernant la protection de la production nationale tel que stipul� dans l�article 10 du Journal officiel datant du 20 juillet 2003. L�article pr�voit que �les mesures de sauvegarde s�appliquent sur un produit si ce dernier est import� en quantit�s accrues, qu�il cause ou menace de causer un dommage grave � une branche de production nationale de produits similaires ou indirectement concurrents�. Pour l�instant, la question du g�n�rique n�est g�r�e par aucun texte clair et pr�cis. Pour un grand nombre d�experts, �il faut ainsi �tablir un statut du m�dicament g�n�rique et imposer des fourchettes de prix par rapport aux m�dicaments princeps et d�terminer pr�cis�ment dans quelles proportions le prix du g�n�rique sera fix� par rapport aux princeps�. Pour ces experts, il ne s�agit pas seulement de d�finir le g�n�rique par rapport � ses qualit�s de bio�quivalence, mais aussi de le d�finir �conomiquement �. A. B.