L�association religieuse de la mosqu�e de Mechtras, dans la da�ra de Boghni, est, par la voix de son vice-pr�sident, mont�e au cr�neau pour d�noncer le laxisme des autorit�s concern�es par la plainte d�pos�e contre M. R., ex-imam dans cette commune, accus� par l�association d�entretenir des relations homosexuelles avec des fid�les. D�apr�s le t�moignage d�taill� du vice-pr�sident de l�association, confi� � notre r�daction, les faits remontrent au 3 mars dernier lorsque, apr�s plusieurs confidences sur le comportement ind�cent de cet imam, les responsables de l�association ont d�cid� de lui tendre un pi�ge. �Pour le confondre, nous avons d�cid� de lui envoyer, apr�s la pri�re du fedjr, un fid�le avec lequel l�imam avait pris pour habitude de se retirer dans son appartement qui donne sur la mosqu�e. Le fid�le avait pour mission d�enregistrer la conversation entre les deux hommes�, raconte le vice-pr�sident de l�association. Gr�ce � cet enregistrement, l�imam avoue ses penchants contre-nature et demande aux membres de l�association de lui �viter le scandale. �Apr�s r�flexion, nous avons accept� d��touffer l�affaire, d�autant plus que celle, moins d�une ann�e auparavant, de l�imam p�dophile de la mosqu�e de Bou-Nouh, dans la m�me da�ra, �tait encore trop fra�che dans les m�moires. Nous lui avons toutefois fix� un ultimatum de 48 heures pour quitter notre mosqu�e, en attendant sa radiation du rang des imams par le conseil de discipline�, ajoute la m�me source. Avis� du comportement de cet imam, le directeur des affaires religieuses de Tizi- Ouzou demande aux membres de l�association d�emp�cher dor�navant l�imam d�officier � la mosqu�e, souligne-t-on encore. �Nous avons ensuite d�pos� une plainte sign�e par les membres de l�association ainsi que par trois victimes et un t�moin aupr�s de la gendarmerie de Mechtras.� Sept mois apr�s ces faits gravissimes, les membres de l�associations apprennent que l�imam en question est mut� au village Thimarzouguine, dans la da�ra de Fr�ha, apr�s avoir, comble de l�ironie, refus� une mutation dans la da�ra de Mekla, s��tonne-t-on. �Nous �tions scandalis�s. C�est d�ailleurs la raison qui nous a pouss�s � nous adresser � la presse et rendre ainsi l�affaire publique. A chacun de prendre ses responsabilit�s. Nous ne pouvons nous taire avec le risque de nous rendre complices des agissements futurs de cet Imam�, conclut le vicepr�sident de l�association, en s�interrogeant sur les raisons de l�absence de la moindre sanction de la part de la tutelle dans cette affaire.