Dans la nuit de mercredi � jeudi, le GSPC a assassin� le maire RCD de la municipalit� de Timezrit, qui rentrait d�une mission � Alger accompagn� de son chauffeur et du chef de parc de la commune. Ils ont �t� surpris par un groupe arm� sur la RN 12, � la sortie d�Adekar. Les hordes terroristes islamistes du GSPC, affili� � l�organisation El Qaida Maghreb, ont encore frapp� sauvagement dans la wilaya de B�ja�a, � travers l�assassinat d�un maire RCD de la municipalit� de Timezrit (B�ja�a) dans la nuit de mercredi dernier. Le GSPC entend frapper les esprits en ciblant un �lu d�un parti qui a toujours milit� pour la d�mocratie. La Basse-Kabylie s�est r�veill�e sous le choc jeudi matin apr�s la tragique nouvelle du l�che attentat perp�tr� contre le pr�sident de l�APC de Timezrit (B�ja�a), Chibane Fatah. Le maire qui rentrait d�une mission d�Alger � bord d�un v�hicule de l�APC, accompagn� de son chauffeur et du chef de parc de la commune, a �t� surpris dans un guet-apens dress� par un groupe arm� sur la RN 12, � la sortie d�Adekar, plus pr�cis�ment au lieu-dit �Alma-Izamaren� situ� � moins d�un kilom�tre d�un point de contr�le fixe de la BMPJ de Lambert et � quelques encablures de l�intersection menant vers Tifra-Sidi-A�ch et El Kseur. Mari� et p�re d�un petit gar�on de 4 ans, Chibane Fatah, �g� de 43 ans, a �t� �lu � la t�te de la municipalit� sur une liste RCD qui s�est adjug� pour rappel, lors des derni�res �lections locales de novembre 2007, une majorit� relative devant la formation de A�t-Ahmed avec le m�me nombre de quatre si�ges sur les neuf membres que compte ladite assembl�e communale. Tout comme les deux employ�s municipaux qui ont v�cu une nuit d�horreur ce mercredi, la malheureuse victime �tait loin d�imaginer qu�elle allait croiser ce jour sur le chemin du retour ce destin aveugle. Le maire sera cruellement assassin� de deux balles tir�es � bout portant sur la t�te par ses sanguinaires ravisseurs du GSPC. Alert�es quelques instants plus tard apr�s le drame par les deux employ�s communaux rel�ch�s par les assaillants, les forces de s�curit�, qui avaient d�clench� aussit�t une vaste op�ration de recherche dans les lieux de l�enl�vement, ont retrouv� le corps de la victime gisant dans une mare de sang dans la matin�e de jeudi, � quelques m�tres du lieu de l�attentat, et o� le v�hicule communal fut enti�rement calcin� et abandonn� avant que les assaillants ne prennent la fuite vers le maquis d�Adekar. Selon des informations recueillies localement, le drame s�est produit le mercredi vers 18h30. L�un des rescap�s aurait d�clar� dans son t�moignage, selon une source locale : �On a d�cid� de marquer une halte pour r�cup�rer un peu du long voyage de la journ�e avant d��tre soudainement surpris par l�apparition de quatre individus arm�s habill�s d�une tenue semblable � celle que portait habituellement la BMPJ. Se montrant rassurants, les assaillants nous ont fait savoir qu�on n�avait nullement pas � s�inqui�ter. C�est juste un contr�le de routine. On fait partie des services de s�curit� en op�ration de ratissage dans les environs.� C�est � ce moment que la victime, selon le m�me t�moignage, aurait d�clin� son identit� : �Je suis le maire RCD de Timezrit�, aurait-elle r�pondu. Juste ce qu�attendaient, � coup s�r, les terroristes pour marquer � l�occasion un coup d��clat � travers l�assassinat d�un �lu. Le groupe arm� a pris la d�cision de rel�cher les deux employ�s communaux tout en leur promettant que le pr�sident de l�APC les rejoindrait plus tard. L�un des accompagnateurs du maire aurait confi�, dans sa d�claration, avoir pressenti le danger au moment m�me de l�interrogatoire, aurait-il d�clar�. �La paire de souliers que portait l�un des assaillants et l�odeur du mesk, parfum affectionn� par les terroristes, qui se d�gageait, trahissait on ne peut plus clair la v�ritable identit� des agresseurs, mais c��tait d�j� trop tard�, aurait-il indiqu� dans sa d�claration. Apr�s avoir �t� lib�r�s, les deux employ�s municipaux qui se sont dirig�s imm�diatement vers le poste de police pour les informer du drame, ont signal� avoir entendu quelque trois cents m�tres plus loin, des coups de feu. Inform�e du rapt, une cellule de crise constitu�e des autorit�s locales, des forces de s�curit�, des �lus locaux, des militants du parti de Sadi et des citoyens de Timezrit a �t� mise sur pied la nuit m�me du rapt pour suivre le douloureux �v�nement. Ce n�est que dans la matin�e de jeudi, vers les coups de huit heures, que la triste nouvelle de l�assassinat du maire a �t� annonc�e par les forces de s�curit� qui avaient inform� les autorit�s locales de la tragique d�couverte du corps du d�funt. La triste nouvelle s�est aussit�t r�pandue � travers l�ensemble du territoire de la wilaya de B�ja�a. Cet acte cruel et l�che a jet� l��moi et la consternation dans toute la r�gion. Des militants, des personnes anonymes, des maires toutes tendances confondues, des �lus APW et le pr�sident de l�APW, des autorit�s civiles et militaires locales ont aussit�t, apr�s l�annonce de l�assassinat du pr�sident de l�APC, converg� vers la commune de Timezrit pour compatir avec la famille du d�funt. Traumatis� et inconsolable, l�un des deux fr�res de la victime, Kamel �prouvait le plus grand mal � reparler du drame de mercredi. �Il �tait vraiment le meilleur de nous tous. Constatez vous-m�me dans quelles conditions il habite. Fatah s�est toujours montr� disponible � chaque sollicitation des citoyens. Mon fr�re a laiss� sa famille pour servir loyalement sa commune�, t�moignait le fr�re du d�funt. Les citoyens que nous avons rencontr�s � Timezrit �taient tous unanimes � reconna�tre les qualit�s et un engagement militant sans faille du d�funt. �Un homme humble, simple et militant de la d�mocratie�, ont reconnu les nombreuses personnes rencontr�es dans la commune. �J��tais choqu�, abasourdi lorsque j�ai entendu la tragique nouvelle de l�assassinat de Fatah�, nous confiait dans l�apr�s-midi de jeudi, en pleurs, une vieille femme qui se dirigeait vers le domicile du d�funt. Hamid Ferhat, pr�sident de l�APW de B�ja�a tout en condamnant �nergiquement cet acte odieux, a soulign� dans sa d�claration que �comme � chaque �ch�ance politique, le pouvoir alg�rien nous a habitu�s � ce genre de crime contre nos meilleurs militants de la d�mocratie. Il �tait un camarade d�une �ducation exemplaire que je connaissais parfaitement. M�me s�il est aujourd�hui absent, il restera � jamais pr�sent dans nos c�urs. L�Assembl�e populaire de wilaya se tient � la disponibilit� de sa famille�. De son c�t�, le bureau du RCD de B�ja�a, dans une d�claration rendue publique, a fermement condamn� cet acte ignoble qui a cibl� son militant. D�termin� � ne pas �abdiquer devant cette l�chet�, le RCD a farouchement r�it�r� sa disponibilit� � �assurer la continuit� du combat d�mocratique traduit par ses �lus � travers les institutions de l�Etat�. �Ces terroristes barbares, indignes d�esp�ce humaine et vaincus par la r�sistance citoyenne, ont �t� raviv�s par la politique d�abdication initi�e par ce pouvoir en mal de l�gitimit�. Il est politiquement inacceptable et humainement impardonnable qu�une victoire militaire sur l�int�grisme soit transform�e en d�faite politique par le pouvoir � travers la politique de r�conciliation nationale�, d�noncent encore les militants de Sadi � B�ja�a. Tout en pr�sentant ses condol�ances � la famille du martyr, le RND pour sa part a aussi condamn� avec fermet� ce crime qui d�note, selon le parti d�Ouyahia �de la folie criminelle des groupuscules sanguinaires � avant de r�it�rer son soutien �aux forces de s�curit� de la R�publique engag�es r�solument dans la lutte antiterroriste�. A. K. Des obs�ques dans la dignit� Plusieurs milliers de personnes ont accompagn� au milieu de la journ�e d�hier, vendredi � sa derni�re demeure au cimeti�re de son village natal de Sidi-Abdelhak, le maire RCD de Timezrit, Chibane Fatah, assassin� en d�but de la nuit de mercredi dernier � Adekar par un groupe terroriste. Timezrit s�est av�r�e exigu� pour contenir toute cette foule qui a tenu � rendre un dernier hommage au martyr de la d�mocratie. Parmi la foule, des maires toutes tendances confondues, des militants, des citoyens anonymes, les autorit�s civiles et militaires de la wilaya ainsi que des d�put�s et du premier responsable du RCD Sa�d Sadi accompagn� des membres de son ex�cutif, ont fait le d�placement au village natal du d�funt en guise de solidarit� et partager la douleur de ce tragique assassinat avec la famille de la victime. Une profonde �motion et une grande peine se lisaient sur tous les visages des pr�sents. A dix heures, soit une heure avant l�enterrement du d�funt, il �tait quasiment impossible d�atteindre le domicile mortuaire. C�est vers onze heures, dans une lourde atmosph�re de tristesse, que la d�pouille transport�e dans un cercueil drap� de l�embl�me national a �t� mise sous terre dans le cimeti�re de Sidi-Abdelhak .