L�a�roport Agguenar de Tamanrasset a accueilli, dans la nuit de samedi � dimanche, � 1h30 du matin, le premier vol d�Air Alg�rie en provenance de Paris. F.-Zohra B. - Tamanrasset (Le Soir) - A bord de l�appareil, avaient pris place des touristes europ�ens, des op�rateurs du secteur et des journalistes. Faisait aussi partie du voyage vers la capitale du Hoggar, l�acteur Smain, venu �promouvoir� la destination Alg�rie. Le groupe a directement pris le d�part pour un circuit � travers le Hoggar pour un bivouac de plusieurs jours. Le programme a �t� concoct� en collaboration avec les agences de voyages de Tamanrasset, appel�es en renfort et �somm�es�, encore une fois, de promouvoir le tourisme saharien. Mais pour les amoureux du Sahara, cette forme d��vasion n�a nul besoin de coups de pouce conjoncturels. Le d�sert alg�rien, plus sp�cialement les r�gions du Tassili et du Hoggar, rec�le des atouts et non des moindres. Une nature g�n�reuse, riche, spectaculaire et sans �gal de par le monde, assurent les sp�cialistes en �voquant les sp�cificit�s du Sahara alg�rien. Les atouts du Tassili, ce sont aussi des professionnels aguerris, en l�occurrence les agences de voyages locales avec des guides rompus aux pistes et aux coins �magiques� de vastes �tendues, succession de paysages lunaires et de dunes ondulant au gr� des vents. La �magie� des hommes bleus, la population targuie, op�re in�vitablement sur le visiteur. Des traditions s�culaires, des �tres fiers et une hospitalit� l�gendaire sont les qualit�s immuables de ce peuple du d�sert. Malgr� tout cela, les efforts consentis en mati�re d��laboration d�une politique dite touristique sont rest�s vains. La raison �voqu�e quant � la d�liquescence du tourisme en Alg�rie est relative � la d�cennie noire qui a fait fuir les touristes. Mais il n�y a pas que cela, r�torquent les professionnels en �voquant le manque de soutien concret des autorit�s de tutelle. Lourdeurs administratives, absence d�encouragements fiscaux et surtout un retard dans la concr�tisation � maintes promesses faites par la tutelle. Le probl�me du transport est aussi �voqu� et la compagnie nationale Air Alg�rie, sollicit�e pour �jouer le jeu� et permettre un d�placement normal des touristes � travers notamment des horaires et des vols ponctuels et r�guliers. Le pr�sident-directeur g�n�ral d�Air Alg�rie a promis, pour sa part, l�implication de la compagnie dans le processus de relance du secteur touristique � travers notamment la r�gularit� aussi bien dans les vols que dans les horaires. Les op�rateurs, devant ces d�clarations, disent attendre et voir et �voquent, encore une fois, la chert� des tarifs appliqu�s par Air Alg�rie. Ils souligneront ainsi le fait que le billet d�avion revient souvent plus cher que le s�jour lui-m�me. Pour sa part, Cherif Rahmani, ministre de l�Environnement, de l�Am�nagement du territoire et du Tourisme, a rappel� que le retard accus� doit �tre rattrap� et a insist� sur la qualit� et la diversit� des produits mis au point par les agences de voyages. Il promettra aussi une am�lioration en mati�re de qualit� d�accueil et de services, condition essentielle pour se positionner sur le march� du tourisme, notamment au niveau du Bassin m�diterran�en. Evoquant la probl�matique des changements climatiques, le ministre rappellera qu�il faut anticiper sur les risques et prendre des mesures pour la protection du d�sert et de tout le capital environnement du pays. Mettant en relief une gestion personnalis�e des sites du d�sert, Cherif Rahmani a promis, pour l�horizon 2025, la formation de 15 000 cadres et la mise en place de 80 000 lits pour le secteur du tourisme dont 3 000 dits de luxe.