Dans un climat de morosit� sociale et de scepticisme chez les jeunes, le travail de communication est n�cessaire. Mais des actes concrets en direction de la frange juv�nile cr�dibilisent cette communication. Les efforts de la da�ra et de l�APC de Th�nia dans ce sens sont � souligner. Des bureaux, �quip�s, localis�s au si�ge de la commune de Th�nia seront affect�s aux organismes en charge du soutien � la cr�ation d�emplois. Le premier magistrat de la commune Halouane Sa�d a laiss� le soin au directeur de l�emploi de jeunes (DEJ) de la wilaya de Boumerd�s, M. Debiabi, qui a fait le d�placement pour participer � l�animation d�une journ�e d�information, d�en faire l�annonce. C�est un acte concret de la part des autorit�s locales qui souhaitent ainsi rapprocher davantage les institutions en charge du secteur de l�emploi de la da�ra de Th�nia et offrir aux ch�meurs une source d�informations sur les conditions requises pour cr�er une activit� �conomique. L�organisation de cette journ�e d�information, qui est � mettre � l�actif de MM. Boucherih Boualem et Halouane Sa�d, respectivement chef de la da�ra et pr�sident de l�APC de Th�nia (Boumerd�s), a regroup� un grand nombre de jeunes de Th�nia, A�t Amrane, Ammal et Souk-El-Had dont une bonne moiti� de jeunes filles. Pour s�enqu�rir des programmes et des conditions d�acc�s � l�aide de l�Etat, l�assistance avait en face d�elle, en plus du DEJ, des responsables d�autres organismes du secteur, notamment ceux de l�Ansej, l�Agence de wilaya de l�emploi et de la main-d��uvre (Awem), de la DJS, de la DAS et de la Direction de l�artisanat et PME/PMI, repr�sent�e par son directeur M. Hamadi. La volont� d��chapper � la pr�carit� Les jeunes b�n�ficiaires de diverses formules de CDD (contrat � dur�e d�termin�e) ont soulev� lors des d�bats le probl�me de leur titularisation quand des postes budg�taires sont attribu�s aux administrations locales. Selon eux, ils acqui�rent une exp�rience � l�issue de leur contrat mais font face au refus de la Fonction publique quant � l��volution de leur statut vers la �permanisation�. La Fonction publique exige en effet le recrutement par le truchement de concours. �Nous avons eu des jeunes qui �taient s�rieux, comp�tents et travailleurs, malheureusement, nous ne pouvons les int�grer quand nous avions eu des possibilit�s pour la simple raison que la r�glementation nous l�interdisait. Il serait utile que les autorit�s comp�tentes se penchent sur ce probl�me�, dira le chef de da�ra. C�est certainement le cas de cette jeune fille de 25 ans, informaticienne et recrut�e dans le cadre de l�emploi de jeunes par l�APC de Th�nia et qui travaille, selon elle, 8 heures par jour et 5 jours par semaine comme un fonctionnaire normal. �Je n�ai m�me pas le temps pour chercher un autre poste de travail�, nous confie-t-elle. Elle est venue voir une �ventuelle nouveaut� dans le domaine de l�emploi. Quant � Boukessa Kamel qui a b�n�fici� d�un projet dans le cadre du programme Blanche Alg�rie et qui fait travailler sept autres jeunes � raison de 12 000 DA par mois pour des activit�s d�hygi�ne publique, ses soucis sont d�ordre financiers. �Les charges que je paie (TVA, TAP, cotisations sociales...) ne me permettent pas � la fin des trois contrats (3x3) de me constituer un capital pour cr�er une petite entreprise�, dit-il. Ce n�est pas l�avis de M. Halouane qui a ramen� quatre projets dans cette fili�re (32 postes de travail pour les jeunes de la commune). �Si un jeune g�re bien son affaire, il lui sera ais� de se reconvertir en entrepreneur�, explique-t-il. Dans ce climat fait d�optimisme, Afiri Khaled et son copain Ahmed Wahid fustigent le bureau de main-d��uvre de Bordj- Mena�el. �Les responsables donnent les postes de travail � leurs proches. Je suis conducteur d�engin et cela fait plus d�une ann�e que je me suis inscrit dans ce bureau mais sans r�sultat. Je travaille de temps � autre mais je voudrais avoir un poste r�gulier et le droit � la s�curit� sociale�, clame Khaled. Quoi de plus l�gitime que de revendiquer un droit � une insertion sociale. La sous-traitance pour contourner le refus des cr�dits par les banques, selon l�UGEA Intervenant au nom de la f�d�ration de Boumerd�s de l�UGEA (Union g�n�rale des entrepreneurs alg�riens), le pr�sident Bentoura Abdellah a exhort� les entrepreneurs de la wilaya de contribuer � la r�ussite du programme mis en ex�cution par l�Etat pour le recrutement des cadres. Il a fait part de l�ouverture de 29 postes de travail alors que d�autres viendront bient�t agrandir ce nombre. En mati�re d�apprentissage, plus de 150 seront ouverts par des entreprises priv�es en vue de former leur personnel. Concernant le refus des banques � accorder des pr�ts, le pr�sident Bentoura sugg�re aux pouvoirs publics l��tude d�une formule de contrat de sous-traitance entre les jeunes qui ont l��ligibilit� de l�Ansej et les entrepreneurs pour contourner cet �cueil et permettre aux jeunes de travailler.