Interpell� par plusieurs �lus de l�APW, dont particuli�rement ceux du FFS et du RCD, sur les scandales qui ont �clabouss� ces derniers mois sa direction, le DE, qui a intervenu ce samedi, a laiss� tout le monde sur sa faim. Tant les �lus de l�APW que les professionnels de la presse qui avaient soulev� ces scandales ont �t� tenus en haleine quatre jours durant apr�s que tous les secteurs eurent �t� d�battus pour voir enfin le pr�sident de l�APW, Gaci Abdelkader, donner la parole aux directeurs des secteurs concern�s pour r�pondre aux questions qui ont �t� soulev�es par les �lus. Les questions des �lus, lors de cette session qui a vot� le budget primitif 2009, se sont port�es essentiellement sur le secteur de l��ducation et les scandales qui ont �clabouss� la direction de l��ducation pendant tout l��t� et la rentr�e scolaire. Le premier scandale, faut-il le rappeler, avait trait au baccalaur�at lorsque, comme nous l�avions d�j� rapport�, un chef de service de la DE a envoy� sa femme enseignante surveiller dans un centre o� leur fils passait les �preuves en tant que candidat libre. L�autre scandale concernait les �uvres sociales. En plein �t�, 18 fonctionnaires de ce service furent mis sous contr�le judiciaire. Durant la rentr�e scolaire, un autre scandale allait �clater et concernera le concours des adjoints d��ducation. Pendant la correction, un cadre de la DE est all� vers le centre de correction pour insulter et agresser le chef du centre avant de se diriger vers le si�ge de la DE pour insulter �galement tout le monde en qualifiant tous les responsables de cette direction de corrompus et en les mena�ant de �balancer� des noms. Tous ces scandales ont �t� �tal�s en leur temps dans les colonnes de la presse nationale et malgr� cela, personne ne semble s�inqui�ter de son avenir ni de son poste. En fait, tout se passe comme si la DE baignait dans un fleuve calme et que tous ces scandales ne sont que le fait de l�imagination des enseignants du Cnapest, qui n�ont pas cess� pourtant de r�clamer des commissions d�enqu�te et les r�sultats de ces enqu�tes. Et comme les scandales au niveau de la DE n�en finissent pas, le dernier en date concerne la question des salaires fictifs dont ont b�n�fici� plusieurs proches des cadres de la DE. Ces largesses ont touch�, selon des rapports remis � la presse, jusqu'� la propre fille du DE qui percevrait un salaire mensuel en tant que femme de m�nage sans jamais, bien s�r, exercer ce travail. Plusieurs autres cadres de la DE ont fait b�n�ficier leurs proches de la m�me mani�re. Enfin, la derni�re question sensible concerne un logement de fonction d�tenu par un ex-directeur de l��ducation qui ne l�a jamais quitt� et qui est actuellement cadre au minist�re de l�Education nationale. Sur tous ces scandales, le Cnapest, qui ne cessait de d�noncer le d�labrement dans lequel s�est enlis�e la DE, ainsi que la presse qui relatait les faits, esp�raient des r�ponses claires de la part du directeur de l��ducation et surtout les r�sultats des enqu�tes d�clench�es. Ce d�autant plus que le lieu et le moment �taient tout indiqu�s pour mettre les points sur les i. Ce samedi, lors de l'intervention du DE, les �lus ainsi que les repr�sentants de la presse n�ont eu droit qu�� des r�ponses � des questions BCBG de certains �lus uniformistes qui avaient pos� des questions sur les r�fections des �tablissements ainsi que les manques concernant les cantines scolaires. Le DE qui avait �t� interpell� mardi dernier sur ces questions a feint de r�pondre � toutes les questions, en faisant le tri et en choisissant une parmi les plus sensibles mais la moins contraignante : l�enseignement de tamazight. L�, bien entendu, et puisque cette question le dispensait ou lui permettait de fuir les questions des scandales, le DE a r�pondu en rappelant certaines donn�es concernant le nombre limit� des enseignants de cette langue. Le DE dira que pour permettre aux �l�ves de poursuivre l�enseignement de cette langue depuis la 4e ann�e primaire jusqu�au BEM, et devant le manque d�enseignants, la DE a renforc� certains CEM et dispens� certains autres de l�enseignement de cette mati�re. Bien entendu, m�me si cette r�ponse n�est pas satisfaisante tant le ministre lui-m�me avait insist� sur la g�n�ralisation de l�enseignement de tamazight, et sa disponibilit� � ouvrir autant de postes budg�taires qu�il faudrait, le DE a trouv� en cette question une parade pour se d�rober et esquiver les autres questions. Pendant ce temps, la DE poursuit sa descente aux enfers avec tout ce que cela suppose comme pourrissement. En attendant d�autres scandales peut-�tre�