�Tr�s na�f, tr�s int�ressant et tr�s naturel. � Voil� comment le ministre de l�Agriculture et du D�veloppement rural a d�crit le Salon du mouton qui s�est tenu lundi � Dirah, commune situ�e � 40 km au sud de Bouira. Il est clair que le ministre n�est pas satisfait de la qualit� du Salon, appel�e � s�am�liorer. D�ailleurs, il le dira : �Ce que j�ai retenu de ce salon, c�est cette volont� r�elle et innocente des agriculteurs � mieux faire, et notre pr�sence ici a justement pour but d�accompagner ces agriculteurs, les vrais, dans leur travail, et ce, dans le cadre de la nouvelle politique agricole pour le renouveau rural.� Et parlant du mouton qui �tait � l�honneur, les pr�sents ont remarqu� les prix exorbitants affich�s par les �leveurs. Des prix allant de 35 000 � 45 000 DA. Les visiteurs qui esp�raient une vente promotionnelle lors de ce Salon ont vite d�chant�. Les �leveurs pr�sents � ce Salon ont saisi l�occasion pour exposer au ministre leurs probl�mes, notamment la chert� des aliments du b�tail. En effet, le ma�s est c�d� entre 3 500 et 4 000 DA le quintal, l�orge � 3 600 DA, le foin � 500 DA la botte et la paille � 300 DA. �Avec ces prix-l�, le mouton n�est b�n�fique qu�au prix de 1 200 DA le kilogramme�, nous dira Boussa�da Abdelaziz, un �leveur ayant pris part � cet �v�nement et qui poss�de 23 t�tes de bovins, 70 t�tes d�ovins et cultivant 50 ha de terre. Son confr�re Moussa Derradji, de Dechmia, une commune limitrophe, qui poss�de 20 t�tes d�ovins et 4 t�tes de bovins et cultive 12 ha de terres agricoles, nous dira avoir vendu ses moutons � Sidi-A�ssa � 45 000 DA, bien au-dessus de leur prix r�el. A la question de savoir pourquoi les prix sont plus �lev�s au Salon qu�au march� � bestiaux de Bouira, o� le mouton moyen est c�d� � 18 000 DA, l�un d�eux nous dira que les prix de r�f�rence appliqu�s dans ce Salon sont ceux pratiqu�s dans la capitale puisque la majorit� des �leveurs de la r�gion vendent leur b�tail � Alger. D�ailleurs, Derradji nous dira que dans la capitale, ce sont les b�liers qui se vendent facilement � des prix d�passant les 40 000 DA alors que l�agneau ne trouve pas acqu�reur. Ainsi, le Salon du mouton, dont tout le monde s�attendait � des ventes promotionnelles, a �t� l�occasion aux �leveurs d�exposer leurs probl�mes au ministre. La preuve, les moutons et les bovins n��taient plus l� apr�s le d�part de la d�l�gation minist�rielle. Par ailleurs, le ministre Rachid Bena�ssa avait toutes les raisons de parler de na�vet� des exposants et des agriculteurs en g�n�ral, puisque avant l�inauguration de ce Salon, il a eu � visiter plusieurs points dont une ancienne EAC situ�e � Lakhdaria qui fait dans l��levage bovin. Sur le site, le ministre a eu droit � des explications concernant ce groupe de coop�rateurs qui ambitionne d��lever 500 vaches laiti�res et de produire dans un d�lai n�exc�dant pas une ann�e 10 000 litres de lait par jour, soit 3,6 millions de litres par an. Sur place, le ministre a insist� sur le s�rieux et invit� le directeur de l�agriculture � encourager ce genre d�initiative, surtout quand on sait que l�Alg�rie importe toujours sa consommation de lait. Au niveau de cette coop�rative, il a �t� retenu le principe de travailler en partenariat avec une autre EAC qui dispose de 30 ha et qui sera d�un appui certain, en fournissant le fourrage vert indispensable � l�alimentation des vaches laiti�res. Cela �tant, parmi les autres satisfactions du ministre, on citera le p�rim�tre irrigu� des Aribs o� est cultiv�e la pomme de terre, le plateau d�El-Esnam, avec pr�s de 4 000 ha pour la pomme de terre de saison et d�arri�re-saison et avec une production d�passant les 1,6 million de quintaux, le complexe avicole de 120 000 poules pondeuses, situ� dans une zone tr�s recul�e de Ouled Gacem et o� le promoteur emploie quelque 30 ouvriers, le PPDRI de la localit� Mihoubi, dans la commune de Bir- Ghbalou, et, enfin, l�exploitation agricole priv�e Omari, consid�r�e comme un exemple de r�ussite � l��chelle de la wilaya. En somme, le ministre, qui a eu des explications exhaustives concernant les indicateurs du secteur et du contrat de performance que la DSA ambitionne de r�aliser pendant la p�riode 2009-2014, a rassur� les agriculteurs sur le r�glement de certaines contraintes, notamment les cr�dits Rfig � l�approvisionnement en engrais, et a toutes les raisons d��tre satisfait de sa visite. En effet, la wilaya de Bouira, parmi les premi�res � pr�senter ce contrat de performance, ambitionne de rivaliser avec les autres wilayas dans plusieurs domaines, comme la c�r�aliculture, l�ol�iculture, l�agrumiculture, l��levage, et la production de la pomme de terre. Et d��tre un exemple � suivre dans le cadre de la nouvelle politique agricole pour le renouveau rural.