Ces derni�res semaines, les terroristes du GSPC Al-Qa�da Maghreb de la r�gion de Boumerd�s sont dans leurs petits souliers. Ils se font oublier. Leurs m�faits ont fort heureusement diminu�. Renforcement maximal de la pr�sence des forces de l�ordre et r�apparition des fouilles de v�hicules. Ce sont les seuls faits relev�s ce jeudi 11 d�cembre, journ�e plac�e sous tr�s haute surveillance. La population de la wilaya de Boumerd�s a pass� les f�tes de l�A�d El-Adha de fa�on calme, du moins au plan s�curitaire. Ce n�est malheureusement pas le cas pour l�aspect �conomique. Comme tous les Alg�riens, ils ont subi le diktat des commer�ants qui agissent d�sormais en toute impunit�. N�anmoins, les forces de l�ordre ont enregistr� des explosions d�engins artisanaux plac�s par les terroristes, au premier jour de la f�te du sacrifice, comme � Ammal o� l�attentat a caus� des blessures � deux militaires. Le second engin a explos� dans le massif de Sidi-Ali Bounab sans faire de victime. Par ailleurs, la rumeur propag�e par un quotidien arabophone, r�put� pour son go�t du sensationnel concernant un jeudi sanglant, s�est av�r� fausse. La forte pr�sence des forces de l�ordre diminue temporairement le risque La forte pr�sence sur le terrain de tous les corps s�curitaires a permis un maillage tr�s serr� du territoire, notamment les axes routiers, y compris certains chemins communaux. Ce d�ploiement des effectifs a, sans aucun doute, rendu les d�placements des terroristes plus complexes. La surveillance jour et nuit et la neutralisation d�un grand nombre de r�seaux de soutien ont �galement compliqu� la t�che aux �mirs. Il est pratiquement impossible d�entrer dans une agglom�ration de la r�gion sans passer par deux ou trois barrages de contr�le fixes. Cependant, les services de s�curit� ne se font pas d�illusions. Pour eux, le risque d�attentats persiste. Les observateurs qui suivent les probl�mes s�curitaires de la r�gion seront certainement d�accord avec cette nouvelle mise en garde. Effectivement, le mouvement terroriste islamiste garde toujours un important potentiel de nuisance. La katiba El-Arqam qui �cume le centre de la wilaya de Boumerd�s et celle d�El Ansar, qui est diss�min�e dans l�est de la wilaya et au nord de la wilaya de Tizi-Ouzou, n�ont pas �t� enti�rement d�cim�es. Elles ont une sinistre r�putation pour avoir organis� des attentats suicide dans la r�gion. Il y a �galement une seria qui active dans la r�gion des Issers et le sinistre �mir Betitraoui qui continue � s�vir dans la r�gion Corso-Boudouaou- Tidjelabine. L�industrie du rapt pour enrichir les �mirs et financer les attentats Les terroristes se livrent, plus que jamais et dans un silence ambiant aux kidnappings de personnes issues de familles riches notamment celles �tablies dans la r�gion du triangle d�or (Baghlia-Dellys-La�zziv,) o� des milliards provenant de l�agriculture, du pillage de sable et d�autres activit�s �conomiques circulent . On signale �galement des enl�vements dans la ville de Boumerd�s. Bien entendu, ces rapts et le racket des fellahs, en plus du climat de peur qu�ils entretiennent, sont hautement rentables financi�rement pour les �mirs des groupes en activit�. Dans certains cas d�enl�vements, des informations font �tat de ran�ons de plusieurs milliards de centimes. En tout cas, la ran�on la plus faible avoisine 500 millions de centimes. L�argent �tant, dit-on, le nerf de la guerre, on imagine ais�ment la destination d�une partie de ce butin. Incapacit� de se mouvoir ou recul tactique ? Si le quadrillage du territoire par les services de s�curit� rend le mouvement des groupes arm�s difficile, il y a aussi le c�t� pervers de ce silence de la part des terroristes. Il est connu que les chefs des phalanges regroupent, lorsqu�ils d�cident de frapper, les effectifs des seriate sous leurs ordres. Une fois leurs coups r�alis�s, les terroristes se dispersent rapidement pour �viter de subir des contre-offensives ou pour emp�cher les services de s�curit� de les pister. C�est la m�thode utilis�e par le GSPC qui se poursuit Ce retrait permet en outre aux terroristes de collecter des informations et de proc�der aux pr�paratifs d�autres attaques. Mais ces derniers mois, les intervalles silencieux sont de plus en plus longs. Ce qui suppose que les seriate et les katibat encore en activit� sont affaiblies. En outre, les services de s�curit� ont la ma�trise du terrain et se sont plac�s en situation offensive.