Convaincues de la justesse de leurs revendications, les robes noires campent sur leurs positions et menacent de recourir � des moyens l�gaux pour faire valoir leurs droits. Hier, une r�union des membres de l�Ordre des avocats d�Alger a conclu � l�organisation d�une assembl�e g�n�rale extraordinaire pr�vue dans les prochains jours. Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Embo�tant le pas � l�Union nationale des barreaux d�Alg�rie, une r�union du Conseil de l�ordre des avocats d�Alger s�est tenue hier sous la pr�sidence du b�tonnier Me Sellini Abdelmadjid. A l�ordre du jour de la r�union, les derniers d�veloppements sur l�avant-projet de loi portant organisation de la profession d�avocat. A ce propos, on indique qu��apr�s un large d�bat, il a �t� d�cid� de la convocation d�une assembl�e g�n�rale des avocats de la capitale pour d�battre de la mouture de la profession d�avocat pr�sent�e par le ministre de la Justice et garde des Sceaux�. Consid�r�e comme l�une des structures les plus influentes au sein de l�Union des barreaux d�Alg�rie, la d�cision que compte prendre prochainement les avocats inscrits au Conseil de l�ordre des avocats d�Alger sera d�terminante quant � la suite des �v�nements, influant sans aucun doute sur les autres d�cisions qui seront prises par les autres conseils de l�ordre. Pour rappel, l�Union des avocats d�Alg�rie, qui regroupe treize conseils de l�ordre r�gionaux, a affich� une fin de non-recevoir � l�avant-projet de loi portant organisation de la profession d�avocat. A l�origine de cette opposition, l�article 24 qui s�inscrit � contre-courant de tous les textes et lois portant garantie des droits de la d�fense et du justiciable�. Selon les robes noires, �il est inconcevable qu�un avocat soit soumis lors de l�exercice de son m�tier � l�appr�ciation du procureur g�n�ral. C�est une violation flagrante du droit de la d�fense �. En effet, l�article 24 stipule que �lorsqu�une juridiction estime que l�avocat a failli � ses obligations professionnelles, le procureur g�n�ral en informe le b�tonnier afin de prendre les mesures disciplinaires ad�quates �. Pour rappel, ledit article, pomme de discorde entre la chancellerie et les avocats, stipule que �le b�tonnier peut, dans un d�lai d�un mois, d�cider le classement ou saisir le conseil de discipline. Le classement est imm�diatement notifi� au procureur g�n�ral et au ministre de la Justice, garde des Sceaux, qui peut, dans un d�lai d�un mois � compter de la notification, saisir la commission nationale de recours. Lorsqu�il est saisi par le b�tonnier, le conseil de discipline doit statuer dans les deux mois de sa saisine. Pass� ce d�lai, le ministre de la Justice, garde des Sceaux saisit la commission nationale de recours qui doit statuer sur l�action disciplinaire dans les deux mois de sa saisine �. Dans le m�me document, il est not� que �dans l�exercice de sa profession, l�avocat b�n�fice de la protection absolue du caract�re confidentiel des relations entre lui et ses clients (�) et � l�audience, l�avocat ne peut �tre poursuivi pour ses faits, d�clarations et �crits dans le cadre des d�bats et des plaidoiries �.