La r�alisation du cimeti�re des chouhada et du mus�e de la R�volution du 1er Novembre 1954, dans la commune de Annaba, vat- elle, � la faveur de la visite de travail qu�effectuera, aujourd�hui, le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abbas dans cette wilaya, enfin voir le jour. Programm�e depuis de nombreuses ann�es, la concr�tisation de ces deux �difices � la pose de la premi�re pierre par le chef de l�Etat concernant le cimeti�re a d�j� eu lieu � n�a cess� de faire l�objet de reports sans raison objective. Des moudjahidine de la r�gion, qui faisait partie de la Wilaya II, ne s�expliquent pas tout ce retard quarante-six ans apr�s le recouvrement de la souverainet� nationale. Lors de la derni�re session de l�Assembl�e populaire de wilaya (APW), certains ont soulev� cette �pineuse question pour une ville qui a fourni des moudjahidine et des fedayin durant la lutte de Lib�ration et qui ont accompli des actions contre le colonisateur aussi bien dans la vieille ville qu�au sein des quartiers europ�ens et m�me au niveau de la capitale fran�aise, notamment l�attentat men� par Mohamed Bensadok, un enfant de l�ex-B�ne, contre le bachagha Amar Chekal dans les tribunes du stade Colombes, assis � c�t� du pr�sident de l�Assembl�e fran�aise de l��poque, en pr�sence de nombreux spectateurs d�une importante rencontre sportive. Le ch�teau en ruine dit Gassiot est l�un des lieux appropri�s pour accueillir le mus�e du moudjahid, tant attendu par la commune de Annaba. Ce ch�teau, jadis propri�t� d�un colon, est actuellement dans un �tat de d�labrement avanc�. Il est occup� par une trentaine de familles sinistr�es que le wali s�est engag� � reloger. A moins que l�on revienne au projet initial des ann�es 1980, pr�voyant un mus�e au sein de l�ensemble qui constitue aujourd�hui Maqam Echahid, �rig� sur la route de Sera�di. Au cours de la m�me session, le chef de l�ex�cutif s�est dit, pour sa part, dispos� � mat�rialiser ces deux projets qui, a-t-il soulign�, retraceront les sacrifices consentis par tout un peuple pour sa libert� et sa dignit�.