La gr�ve d�une semaine, d�clench�e par les syndicats de la sant� publique (SNPSP, SNPSSP, SNPDSM, SNMASM), qui a enregistr� pour son dernier jour, hier, un taux d�adh�sion de 86 %, a vu un grand rassemblement organis� hier sur la placette du CHU Mustapha-Pacha. Rosa Mansouri - Alger Le Soir) - Banderoles et affiches en mains, m�decins g�n�ralistes, sp�cialistes, hospitalo-universitaires et psychologues �taient nombreux hier � venir, une fois de plus, manifester leur refus des statuts pr�vus dans la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique. Ils d�noncent le m�pris affich� par le minist�re de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re et veulent d�sormais arracher leurs droits par leur capacit� � agir en rangs serr�s. Deux assembl�es g�n�rales ont eu lieu hier avec les diff�rents syndicats pour d�battre les actions � mener dans les semaines � venir. Ainsi, il ressort que le durcissement est, pour le moment, maintenu par les hospitalo-universitaires qui ont d�cid�, en outre, de d�clencher une gr�ve illimit�e concernant toutes les activit�s d�enseignement en sciences m�dicales et de bloquer les jurys pour les examens de graduation et post-graduation. Les repr�sentants des syndicats ont anim� hier une conf�rence de presse pour dresser le bilan de cette gr�ve qui a dur� une semaine. Selon le porte-parole des syndicats, le Dr Merabet, �les prochaines actions de la Coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique seront connues d�s la premi�re semaine de janvier 2009, et ce en concertation avec les syndicats des autres secteurs, l��ducation en l�occurrence, pour sauvegarder la dynamique de la Coordination�. Il faut rappeler que les syndicats de l��ducation ne se sont pas associ�s � cette gr�ve pour des raisons internes, et ont promis d�adh�rer aux prochains mouvements. La proposition toutefois retenue, hier, par les syndicats de la sant�, comme future action, est la gr�ve illimit�e des soins. Cependant, les initiateurs de la gr�ve ont �cart� de leurs prochaines actions le boycott des urgences, esp�rant ainsi ne pas avoir � recourir � la radicalisation de leur mouvement. Une fois de plus, les syndicats d�plorent l�attitude m�prisante des autorit�s, qui n�ont montr� aucune disponibilit� � ouvrir le dialogue avec les gr�vistes. Il est � retenir que les assembl�es g�n�rales d�hier ont vu la naissance d�un nouveau syndicat, celui des m�decins r�sidents. Ils �taient, en effet, 1 000 internes � se r�unir, en marge des autres m�decins, pour tenir leur premi�re assembl�e g�n�rale. Les r�sidents de l�ensemble des h�pitaux du territoire national ont d�cid� de rejoindre le mouvement des syndicats autonomes. Leur adh�sion risque ainsi de paralyser toute activit� au sein des �tablissements de sant�, les CHU notamment, car ce sont eux qui assurent la permanence en cas de gr�ve des m�decins. Intervenant sur l�incident qui a eu lieu hier, lors du rassemblement, � savoir l�altercation verbale entre des m�decins et Dr Sa�d Sadi, venu soutenir le mouvement, la Coordination exprime ses remerciements au pr�sident du RCD � la suite de son d�placement. �Nous ne sommes pas contre sa venue, mais nous refusons que notre mouvement soit mati�re � manipulation et r�cup�ration politique �, a affirm� le Dr Merabet, qui a tenu � ajouter que �le mouvement est socioprofessionnel et n�a pas de couleur politique�. Les intervenants ont cependant sugg�r� un meilleur apport du groupe parlementaire du parti, dans sa d�fense des causes sociales et syndicales au niveau de la tribune qu�est l�APN. R. M. Sadi provoque un incident Le pr�sident du Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD), le Dr Sa�d Sadi, s�est rendu hier au dernier rassemblement des cinq syndicats de la sant�, pour exprimer sa solidarit� avec ce mouvement. Apr�s quelques �changes avec les leaders des syndicats, Sa�d Sadi s�est confi� � la presse, expliquant les motifs de sa pr�sence sur les lieux qui, selon lui, �est un acte normal�, en sa qualit� de m�decin et d�put�. Qualifiant l�interdiction de la gr�ve par le minist�re de la Sant� d�anticonstitutionnelle, le pr�sident du RCD a fait un long rappel des violations des droits de l�homme en Alg�rie. Cependant, la pr�sence de cette personnalit� politique au rassemblement n�a pas �t� appr�ci� par l�ensemble de la corporation des m�decins. Une altercation verbale entre le leader du RCD et un professeur en m�decine a failli tourner au vinaigre, n��tait l�intervention d�autres m�decins. Par crainte de voir cet incident se transformer en conflit, les initiateurs de la gr�ve ont d�cid� de mettre un terme au rassemblement en invitant les m�decins � se disperser.