Le d�luge de feu a continu� de s�abattre hier sur la bande de Ghaza, en Palestine. Apr�s une semaine de raids a�riens, les troupes terrestres isra�liennes, chars et fantassins, ont engag� samedi une offensive terrestre, parvenant au c�ur de la cit�. Une offensive qui, malheureusement, a alourdi le bilan des victimes parmi les Ghazaouis. Selon des sources hospitali�res palestiniennes, 47 personnes au total ont �t� tu�es. Ce qui porte le nombre des victimes � 486 morts et quelque 3000 bless�s, depuis le d�but des bombardements. Sofiane A�t-Iflis - Alger (Le Soir) - De son c�t�, la r�sistance palestinienne a inform� avoir r�ussi � tuer neuf soldats isra�liens et � faire deux otages, depuis le d�but de l�offensive terrestre. L�arm�e isra�lienne s�est gard�e de confirmer ce bilan des pertes dans ses rangs. Elle a fait cas d�un seul soldat tu� dans cette offensive terrestre. Ceci pendant qu�un porte-parole de Tsahal reconnaissait que trente soldats ont �t� bless�s. Les combats entre les troupes isra�liennes et les r�sistants du Hamas ont �t� particuli�rement violents au nord de Djabaliya ainsi qu�� l�est de la ville de Ghaza. Dans son offensive et sa p�n�tration dans Ghaza, l�infanterie isra�lienne a �t� appuy�e par l�aviation et la marine. Hier, dimanche, les troupes isra�liennes sont parvenues � se positionner en des endroits strat�giques d�o�, soup�onnent-elles, le Hamas catapulte ses missiles vers les villes isra�liennes. Pendant ce temps-l�, le monde avoue son impuissance � arr�ter la folie isra�lienne. D�ailleurs, occup� � livrer sa guerre aux Palestiniens dans la bande de Ghaza o� le mouvement islamiste Hamas fait valoir son autorit�, l�Etat isra�lien est rest� sourd dimanche � la large indignation que son offensive terrestre a soulev�e de par le monde. Il fait peu de cas des millions de voix qui sourdent pour appeler au cessez-le-feu parce qu�il se sait entour� d�amiti�s et d�alli�s puissants, notamment les Etats-Unis d�Am�rique (USA) qui, samedi, ont pes� de tout leur poids pour emp�cher le Conseil de s�curit� de l�ONU de formaliser une quelconque d�cision ou r�solution relative � cette guerre qu�Isra�l livre aux Palestiniens. Apr�s quatre heures de d�bats, les membres du Conseil de s�curit� de l�ONU se sont rendus � l��vidence qu�ils ne pouvaient conclure � quoi que ce soit qui stopperait cette guerre tant que les USA persistent � vouer un soutien inconditionnel et ind�fectible � l�Etat d�Isra�l. En plus de l�incapacit� onusienne � agir et � solutionner au plus vite le conflit arm�, dont sont victimes les populations civiles palestiniennes, l�Etat isra�lien b�n�ficie de la compr�hension europ�enne. En t�moigne l�appr�ciation que la pr�sidence tch�que de l�Union a faite de la p�n�tration de l�arm�e terrestre isra�lienne dans les territoires de la bande de Ghaza. La pr�sidence tch�que de l�Union europ�enne a estim�, en effet, qu�il s�agit non pas d�une offensive mais d�un mouvement de troupes d�fensif. Ce qui n�a pas �t� pour plaire au mouvement Hamas qui a vite fait de r�agir et de d�noncer ce parti-pris. La Ligue arabe, rong�e par l�atonie, a trouv�, elle aussi, en cette d�claration de l�Union europ�enne mati�re � commentaire. Son secr�taire g�n�ral, Amr Moussa, a rejet� cette appr�ciation europ�enne de la guerre isra�lienne contre les populations palestiniennes de Ghaza. Dans une d�claration � la presse, Amr Moussa a dit �ne pas comprendre les all�gations affirmant que cette agression qui a fait 500 martyrs et pr�s de 3000 bless�s, joue un r�le dans le processus de paix� Pour le secr�taire g�n�ral de la Ligue arabe, la situation � Ghaza est �le r�sultat de l�occupation isra�lienne des territoires palestiniens� et que �toute r�action � cet effet est cons�cutive � la col�re et � la d�ception du peuple palestinien qui ne voyait pas de progr�s dans le processus de paix�. Amr Moussa a manqu�, ce disant, d�annoncer la r�union d�un sommet de la Ligue arabe. �Toutes les options sont envisageables �, s�est-il content� de r�torquer � la question pos�e. Comme si elle n�est pas interpell�e par l�urgence de la situation, la Ligue arabe attendra peut-�tre la fin de la guerre pour organiser un sommet. Une guerre annonc�e, au demeurant durable, par les responsables isra�liens qui, d�s samedi, ont fait savoir qu�il ne s�agissait pas d�une excursion. Le ministre de la D�fense isra�lien, Ehud Barak, a soulign� que �l�offensive sera �largie autant que n�cessaire�. Ce qui veut dire qu�il poursuivra sa guerre jusqu�� ce que l�enti�ret� des objectifs qu�il lui a assign�s soit atteinte. Cette attitude rend d�licate l�initiative de paix que le pr�sident fran�ais Nicolas Sarkozy d�clinera d�s aujourd�hui, � l�occasion de sa tourn�e de deux jours au Moyen- Orient. Mahmoud Abbas, le pr�sident de l�Autorit� palestinienne, a affirm� qu�il demandera � Sarkozy, qu�il recevra � Ramallah, de faire pression sur Isra�l pour arr�ter son agression contre le peuple palestinien.