A Beni-Douala, Ma�tkas, Tirmitine et dans d�autres contr�es de la wilaya de Tizi-Ouzou, elles ne sont plus montr�es du doigt, comme autrefois, ces jeunes filles de plus en plus nombreuses � prendre leur destin en main dans leur qu�te d��mancipation, au grand dam des milieux conservateurs et obscurantistes. En effet, qu�elles soient universitaires et autres lettr�es, voire m�me analphab�tes, les jeunes montagnardes ne se contentent plus du travail � domicile : elles sont en train de mener une v�ritable �r�volution�, en d�nichant des boulots par-ci, par-l� dans le secteur public mais aussi dans le secteur priv�. �Avoir mon ind�pendance financi�re me lib�rerait de tous les jougs sociaux et des pr�jug�s. La femme qui travaille est beaucoup plus consid�r�e�, dira, fort � propos, une enseignante de Beni- Douala. Et � sa coll�gue d�ajouter avec un brin de fiert� : �Figurez-vous que ce sont aujourd�hui les jeunes filles qui travaillent qui ont plus de pr�tendants au mariage que les casani�res. Crise oblige !� Ainsi, de la coiffure � la couture, en passant par l�activit� commerciale, les prestations de services, la Fonction publique et le secteur �conomique, elles sont omnipr�sentes, quasiment dans tous les secteurs, m�me en dehors de leur r�gion natale. Les femmes rurales sont au Sud, dans les compagnies p�troli�res, dans l�Alg�rois et un peu partout � l��chelle nationale, en train de gagner des �chelons dans leurs carri�res respectives. Au niveau des concours de recrutement dans la Fonction publique, la gent f�minine repr�senterait les deux tiers des candidatures, � se fier � une source administrative. Par ailleurs, il convient de souligner que pour beaucoup, parmi celles qui sont clo�tr�es chez elles, c�est par contrainte de ne pouvoir trouver un boulot ou alors parce qu�elles se retrouvent sous l�emprise de l�autocratie paternelle. En somme, que ce soit � Beni-Douala, Tirmitine ou Ma�tkas, la gent f�minine est en passe d���galer� l�homme dans tous les secteurs d�activit�, particuli�rement dans les secteurs de l��ducation et de la sant� o�, dit-on, elles sont m�me majoritaires. C�est dire que les femmes travaillent de plus en plus dans les milieux ruraux o�, autrefois, la vie active, en dehors de la maison, �tait exclusivement r�serv�e � la gent masculine. Au fait, qui leur a coll� ce sobriquet de �sexe faible� ou encore de �deuxi�me sexe� ?