La commune de Tirmitine sise à environ neuf kilomètres à l'est du chef-lieu de daïra Draâ Ben Khedda comprend en fait deux régions ; les Beni Arif et les villages de Tirmitine. On y accède par trois voies d'accès : celle menant par Tassadort et passant par le CW 147, par la route menant de Draâ Ben Khedda et passant par le lieu dit les plaques et enfin par le chemin communal menant du CW 128 à Maâtkas et traversant la commune en sa partie sud. Tirmitine étale ses nombreux villages sur deux versants, le nord où est implanté le chef-lieu de commune avec les villages d'Azemour Meriem contigu d'El Ksar, puis viennent Averane, Ait Khelifa, Anour, Tirmitine Haute renfermant les tombeaux de Baba Ouali, l'ancêtre des habitants de la région, de Jeddi Mansour et Jeddi Hocine. Dans les temps pas très éloignés les lieux saints sont une fois l'an, vers le mois d'octobre, le lieu de rendez-vous de centaines de personnes venues de toutes les wilayas pour y puiser à pleines brassées la baraka. Avec la violence cette rencontre festive est tout simplement... reportée à des moments meilleurs. Sur l'autre versant de la commune c'est Aït Arif, Zerrouda et Herrouka, des villages comprenant, eux-mêmes, plusieurs autres hameaux ; Des deux versants, c'est le plus peuplé et aussi le moins visité. A Tirmitine, les gens qui n'ont pas la chance d'être commerçants, ou encore d'avoir un emploi en ville, c'est l'émigration, du moins l'ancienne émigration, qui semble donner un peu de «souffle» à la région. Il n'y a aucune réalisation industrielle ou notable pour les jeunes générations. Les trois aires de jeu actuellement en cours, une ancienne à El Ksar et les deux nouvelles toujours en réalisation à Sidi Salah à Aberane et la seconde à Taouririne au village de Beni Arif. Les villages de la commune sont quasiment tous électrifiés et pourvus en réseau d'AEP, sauf que souvent et en période sèche l'eau est rare. Récemment, le village d'Averane a eu le plaisir de voir l'eau enfin couler normalement. Aller sur Tirmitine ou en revenir ne pose aucun problème car une flottille de fourgons assure les liaisons avec Draâ Ben Khedda et Tizi Ouzou. Les enfants scolarisés dans les écoles primaires de la région, et il y en a, souffrent de l'éloignement, pour certains, et le ramassage scolaire loin d'être suffisant est encore moins performant. C'est aussi le lot des collégiens qui fréquentent le collège de Menasra ou encore celui d'Azemour Meriem qui vont cheminant à pied, qu'il pleuve, vente ou fasse chaud! Tirmitine est aussi une commune qui souffre du chômage avec ces dizaines ou plutôt ces centaines de jeunes filles et garçons, souvent diplômés et qui n'arrivent pas à trouver un emploi! L'avenir leur semble difficile pour ne pas dire plus et quelques jeunes croient trouver en l'alcool et la drogue un dérivatif. L'autre problème de Tirmitine est certainement celui des pistes de la région dont, notamment celle de Sidi Salah et celle récente face au village de Tirmitine-Haute. Les deux pistes demandent, tout comme une troisième Tillas à Azernour Meriem, un certain entretien pour les unes et des travaux d'achèvement pour les autres. Tirmitine a les moyens de rejoindre le peloton des communes qui s'approchent doucement des rives du développement car riche par ses jeunes gens, mais il faut, pour cela, que les pouvoirs publics lui donnent ce coup de pouce nécessaire.