En moins de trente minutes, les deux a�rogares de l�a�roport international d�Alger sont pass�es au peigne fin. Tous les acc�s menant vers l�enceinte a�roportuaire sont plac�s sous haute surveillance. L�alerte est g�n�rale. Un appel t�l�phonique anonyme, faisant �tat de l�existence d�un colis pi�g� dans le p�rim�tre de l�a�roport, a mis les services de s�curit� sur les dents. Abder Bettache - Alger (le Soir) - Aussit�t, une fouille g�n�rale est enclench�e. Premi�re mesure : l�acc�s des v�hicules au p�rim�tre de l�a�roport est momentan�ment suspendu. Ceux se trouvant au niveau du parking jouxtant l�a�roport international sont pass�s au crible. Les voyageurs et le personnel en exercice ont �t� quant � eux invit�s � quitter le grand hall. La fouille doit toucher toutes les parties de l�a�roport. Une v�ritable course contre la montre est engag�e. Il est neuf heures pass�es de dix minutes. L�op�ration �de recherche� dure depuis plus d�une quinzaine de minutes. Point de colis pi�g�. Les chiens renifleurs sont sollicit�s. En uniforme ou en civil, les services de police sont d�ploy�s tant � l�int�rieur qu�� l�ext�rieur de l�a�rogare. L�op�ration de recherche se fait sous le regard vigilant de leurs responsables. Talkie-walkie � la main, la coordination est assur�e aussi bien avec les responsables se trouvant au niveau des lignes nationales qu�avec les �l�ments d�ploy�s sur le terrain ou post�s � l�int�rieur de l�international. s�agit d�un v�ritable test pour les services de police. Ces derniers ne se limitent pas � la seule op�ration de recherche. Ils vont aupr�s des voyageurs pour les rassurer ou du moins leur expliquer leur �op�ration�. La cause : chez certains voyageurs, les signes d�affolement commen�aient � appara�tre. Beaucoup d�entre eux �taient sur le point d�embarquer, lorsqu�ils ont �t� invit�s � quitter les lieux. Pendant ce temps, de tr�s longues files d�attente d�automobiles sont visibles de loin. Bloqu�s dans l�encombrement, certains voyageurs, dont l�heure de d�part �tait fix�e en milieu de matin�e, ont opt� pour la course � pied pour �tre � l�heure. Les recherches tirent bient�t � leur fin, mais point de colis pi�g�. Pendant ce temps, des instructions sont donn�es pour all�ger le dispositif de s�curit� est assurer la fluidit� de la circulation automobile. L�entr�e de l�a�roport reperd progressivement son rythme habituel. Au niveau des halls A et B, de tr�s longues queues sont form�es. Un officier sup�rieur de la police donne instruction � ses subordonn�s pour acc�l�rer le traitement de l�entr�e des voyageurs. A l�int�rieur de l�a�rogare, la �vie� reprend son cours normal. En petits groupes, des �l�ments de la police judiciaire, reconnaissables � leurs tenues, font le va-et-vient. D�autres personnes en civil, talkie-walkie mis en �vidence, scrutent les passants, alors qu�au niveau de certaines boutiques, on commente l�incident. �Il faut s�y habituer. C�est un fait banal qui se produit dans tous les a�roports du monde�, explique un revendeur � sa coll�gue nouvellement recrut�e. Il est 11h 30 mn. La tension baisse d�un cran. L�alerte est lev�e. La panique a dur� trois heures. A. B.