Des non-voyants repr�sentant la frange de la soci�t� la plus vuln�rable crient leur ras-le-bol. �Nous ne demandons pas l�aum�ne, disent-ils, mais nous voulons �tre form�s et trouver un travail.� Ils observent aujourd�hui un sit-in devant le minist�re de la Solidarit� nationale, de la Famille et de la Communaut� alg�rienne � l��tranger F.-Zohra B - Alger (Le Soir) - Ces jeunes, dynamiques, souriants et dot�s d�un sens de l�humour � toute �preuve, vivent une situation pr�caire et se d�battent dans des difficult�s qu�ils veulent co�te que co�te surmonter. Originaires d�Alger, de Sa�da, de B�char et d�Adrar, ils se r�voltent, pr�cisent- ils, contre l�indiff�rence du d�partement minist�riel cens� apporter son aide aux personnes handicap�es. En plus du parcours du combattant qu�ils doivent mener au quotidien, ils connaissent, depuis lundi pass�, une �preuve de plus. Convoqu�s par le centre de formation sp�cialis� des Quatre-Chemins � Kouba, ils sont venus des quatre coins du pays pour passer un test psychologique. �Arriv�s sur place, et apr�s un entretien qui a dur� un quart d�heure, nous nous sommes retrouv�s � la rue, sans h�bergement. Nous nous sommes d�plac�s au minist�re de la Solidarit� et nous avons attendu de huit heures du matin � six heures du soir sans �tre re�us. Des agents de police nous ont conduits par la suite � la gare routi�re o� nous avons �t� abandonn�s � notre sort�, nous confie le jeune Tayeb Meftah, originaire de Sa�da, pr�cisant, en outre, que lui et ses compagnons veulent seulement �tre inscrits au centre de formation sp�cialis�. Un probl�me d�h�bergement se pose pour ces jeunes non-voyants d�autant que l�internat du centre des Quatre-Chemins est en construction. C�est cette difficult� que ces jeunes, motiv�s, soucieux et d�sireux de s�assurer une formation, sont d�cid�s � surmonter avec l�aide du d�partement de la solidarit�. A ce jour, leurs dol�ances sont rest�es sans r�ponse. �Nous lan�ons un �ni�me appel au ministre de la Solidarit� pour qu�il nous aide � recevoir une formation pour pouvoir travailler, vivre et aider nos familles. Nous ne voulons pas �tre � la charge de la soci�t�.� La plupart de ces jeunes ont le niveau d��tudes secondaires et se disent pr�ts � travailler notamment comme standardistes. D�sabus�s et livr�s � eux-m�mes, ils tentent aujourd�hui de se faire entendre en organisant un sit-in devant le minist�re de la Solidarit� nationale. Ils esp�rent au moins �tre �cout�s.