L�adh�sion de l�Alg�rie � la F�d�ration internationale des comptables (IFAC) reste encore en suspens, d�pendante de la pr�sentation d�un rapport par un pays sponsor membre de cette organisation. Comme l�ind�pendance de la profession comptable alg�rienne par rapport aux pouvoirs publics reste �galement en suspens. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - �Nous ne pouvons comprendre qu�un grand pays comme l�Alg�rie ne soit pas encore membre de l�International Federation of Accountants (IFAC, F�d�ration internationale des comptables et auditeurs)�. C�est le sentiment de Jelil Bouraoui, membre du board de l�IFAC qui d�veloppe des standards internationaux en mati�re d�audit, de pratique d�ontologique et de pr�servation de l�int�r�t public. L�IFAC compte 157 membres repr�sentatifs des professions comptables dans plus de 122 pays, soit 2,5 millions d�experts- comptables et comptables. Jelil Bouraoui intervenait hier � l�Ecole sup�rieure alg�rienne des affaires (ESAA), lors de l�ouverture du 5e congr�s scientifique de l�Ordre national des experts-comptables, commissaires aux comptes et comptables agr��s (ONEX-CC-CA). Certes, l�ordre national a, selon son pr�sident Mohamed Liamine Hamdi, formul� une demande d�adh�sion � l�IFAC. N�anmoins, cette adh�sion doit �tre soutenue par un rapport d�un pays sponsor membre de cette f�d�ration internationale. Or, l�Egypte, qui a remplac� la France en tant que pays sponsor, n�a pas encore pr�sent� de rapport, selon Jelil Bouraoui, qui esp�re toutefois la conclusion de ce processus d�adh�sion. Et d�autant que la profession comptable nationale a sollicit� l�accompagnement fran�ais. Quid de l�ind�pendance de la profession ? Cela �tant, l�ind�pendance de la profession comptable alg�rienne (quelque 600 000 professionnels) par rapport aux pouvoirs publics reste encore en suspens. Une ind�pendance, conditionnelle � l�adh�sion � l�IFAC, et qui risque d��tre remise en cause par l�avant-projet de loi sur la profession comptable. Elabor� par la tutelle, le minist�re des Finances, ce texte pr�voit fondamentalement le rattachement des professionnels � l�administration. Ce que l�ONEX-CC-CA d�sapprouve. A ce propos, Mohamed Hamdi a estim� que �si le nouveau syst�me comptable financier (NSCF) a confort� nos relations avec l�administration, l�avant-projet de loi sur la profession comptable les a cependant quelque peu distendues�. Voire, la profession comptable locale reste marginalis�e par rapport � l�expertise �trang�re, comme il ressort des propos de l�expert comptable, Ali Ma�zouz. Selon cet expert qui exerce en France, la profession comptable est �incontournable� dans une �conomie en phase d�insertion dans l��conomie mondiale. Or, �chaque fois que l�Etat alg�rien a des soucis (en contexte de crise), il fait appel toujours aux comp�tences extraterritoriales�. Des pr�requis pour le NSCF A propos du NSCF qui doit entrer en vigueur d�s janvier, et applicable aux entreprises et constitue un r�f�rentiel mondial pour la profession, le pr�sident de l�ordre national a �voqu� les actions de vulgarisation et mise � niveau initi�es en ce sens. Parmi ces actions, la formation de 360 formateurs au NSCF dont 60 du monde bancaire et assurantiel alg�rien, avec une assistance fran�aise. De m�me qu�il est question de la mise en place, � terme, d�un institut de formation d�experts-comptables en Alg�rie. Et d�autant que le NSCF, refl�tant la r�alit� �conomique, n�cessite, dira Mohamed Hamdi, �une refonte compl�te des m�thodes et des pratiques de gestion, un changement de l��tat d�esprit et une organisation adapt�e�. Justement, la th�matique de ce cinqui�me congr�s scientifique a port� sur l��tude comparative des professions comptables � travers le monde et les perspectives de r�forme de la profession comptable alg�rienne. L�IFAC et la crise financi�re Des professions appel�es, ce faisant, � r�agir et agir face � la poursuite et l�aggravation de la crise financi�re internationale qui met en p�ril les petites et moyennes entreprises et les petits cabinets d�audit. A ce sujet, le repr�sentant de l�IFAC, Jelil Bouraoui, a �voqu� la contribution de son organisation, en termes notamment d�une auto�valuation, l��mission r�guli�re d�alertes et appels � la vigilance et le dialogue poursuivi avec les entreprises, les r�gulateurs nationaux et les organisations internationales. Ainsi que la finalisation du processus de convergence des nouvelles normes d�audit mondiales et la participation de cette organisation � l�am�lioration de la gouvernance d�entreprise.