L'Algérie peine à se faire admettre à la Fédération internationale des comptables (IFAC). Jelil Bouraoui, membre du board de l'IFAC, qui s'exprimait lors du 5e congrès scientifique de l'Ordre des experts- comptables, des commissaires aux comptes et des comptables agréés, impute cet échec à l'attitude de l'Algérie dans sa quête du sponsoring d'un pays membre. La Tunisie et le Maroc sont plus avancés que l'Algérie et leurs dossiers respectifs sont en examen au sein de l'IFAC. Cette organisation, par le biais de Jelil Bouraoui, estime que « la profession doit jouir de plus d'indépendance vis-à-vis de l'administration », faisant allusion au projet de loi sur le statut de l'expert-comptable qui entend rattacher la corporation à l'administration. Cette réglementation n'est pas du goût des professionnels, qui redoutent d'ailleurs un impact négatif sur les tentatives de l'Algérie d'adhérer à l'IFAC. Mohamed-Lamine Hamdi, président du conseil national de l'Ordre des experts-comptables, a reconnu hier que la bataille n'est pas encore gagnée. La plus important, selon lui, est de doter les professionnels d'un statut indépendant. Il estime qu'ils doivent parvenir à mettre en application le nouveau système comptable et financier et réfléchir, ensuite, à des perspectives qui porteront sur la refonte de la profession en Algérie. Pour ce faire, un programme de formation de 360 formateurs, dont 60 spécialisés dans les banques et assurance, est d'ores et déjà établi, si l'on tient compte des explications de M. Hamdi. D'après lui, un projet de création d'un institut est finalisé et attend le financement des instances concernées.