Le secteur de la promotion immobili�re n�en finit pas de livrer ses secrets dans la wilaya de Annaba. Apr�s le scandale du non-respect des cahiers des charges, avec un pr�judice commis au d�triment des candidats � l�acquisition, les lots de terrain attribu�s � des promoteurs, dans le cadre du programme pr�sidentiel du million de logements et d�tourn�s � des fins de sp�culation, tout autant que les projets de r�alisation de logements sociaux professionnels, sociaux locatifs et ruraux transform�s en r�sidences et villas par des promoteurs, on en est arriv� � l�arnaque sur les prix et sur des r�alisations fictives de logements. Quatre de ces promoteurs ont �t� r�cemment cibl�s par Mlle Kessira, directrice du logement et des �quipements publics, comme �tant les auteurs. Corrupteurs, escrocs, arnaqueurs, voleurs sans foi ni loi� les qualificatifs n�ont pas manqu� dans les propos de cette responsable. Arguments document�s et t�moignages des attributaires et acqu�reurs � l�appui de ses dires, cette directrice a exprim� tout haut ce que beaucoup de ses pairs pensaient tout bas. Elle a pr�sent�, avec des pr�cisions de m�tronome, la situation de son secteur qui, avant sa prise de fonction, �tait sous la coupe sombre d�une minorit� de promoteurs. Avec des complicit�s bien plac�es dans le �haut lieu� ou en actionnant leurs relais locaux, ceux-ci n�h�sitaient pas � activer ces relais. Leur objectif avou�, y compris par la manipulation de l�information, est de �liquider� administrativement tout emp�cheur de tourner en rond. Telle est l�interpr�tation � donner aux propos tenus, ce lundi, devant le premier magistrat de la wilaya, ses pairs de l�ex�cutif, les �lus et des repr�sentants de la soci�t� civile, par ce cadre gestionnaire. Certainement exc�d�e par les pressions auxquelles la Dlep est constamment soumise de la part des promoteurs dont la v�nalit� est notoire, elle a appel� � l�arr�t imm�diat de la �cur�e� dans le secteur du logement. �Ils sont connus sur la place publique pour imposer leur loi et s�enrichir en pillant et le Tr�sor public et les acqu�reurs de logement social participatif financi�rement soutenu par l�Etat.� Cette dame courageuse a pu constituer un dossier � l�encontre de chacun d�eux, dans la perspective de poursuites judiciaires qu�elle envisage d�entamer � leur encontre. Sa d�claration pourrait expliquer la disparition, ces derni�res ann�es, de quelque 10 000 logements. La majorit�, pay�e en contrepartie de monnaie sonnante et tr�buchante par l�Etat, est fictive. D�autres ont �t� transform�s en r�sidences luxueuses, de plus en plus nombreuses � Annaba, o� le m�tre carr� face � la M�diterran�e vaut son pesant d�or. Par cette pratique, quatre promoteurs immobiliers ont amass� et amassent encore des fortunes � l�ombre du programme pr�sidentiel du million de logements. Ces m�mes promoteurs, qui ont accapar� des lots de terrain � b�tir cens�s �tre destin�s � ce programme, se sont sp�cialis�s dans la sp�culation fonci�re. Magouilles au foncier, au fisc et � l�immobilier, malversations, pr�te-noms pour le b�n�fice de divers avantages accord�s par les pouvoirs publics, sont quotidiens � Annaba. Ces pratiques sont � l�origine de multiples op�rations de blanchiment d�argent lanc�es par certains promoteurs immobiliers. Elles sont stimul�es par de basses compromissions de certains d�cideurs locaux. Tout est fait pour que ma�tre d�ouvrages (DLEP) et attributaires de logements, soutenus financi�rement par l�Etat, deviennent des proies faciles entre les mains de ces quatre promoteurs. �Un d�entre eux a r�ussi � b�n�ficier d�un programme pour la r�alisation de LSP sous un pr�te-nom. D�autres, profitant du besoin pressant de l�acqu�reur, augmentent les prix au gr� de leur humeur ou imposent le dessous de table. Nous avons pris nos dispositions pour y mettre un terme. Certains n�ont m�me pas un si�ge social et nous devons user de toutes les ficelles possibles pour les localiser�, a expliqu� Mlle Kessira. C�est le cas d�un promoteur qui, apr�s avoir per�u le montant pour des logements F4, a unilat�ralement d�cid� de les transformer en F3. Un autre b�n�ficiaire d�un programme de 80 logements, en contradiction avec les dispositions du cahier des charges, en a construit une vingtaine de plus qu�il c�de par la suite au prix fort. �Je soutiens fermement la DLEP dans la proc�dure qu�elle a entam�e � l�encontre des promoteurs v�reux et leurs complices. Il est imp�ratif de mettre un terme � ces pratiques qui nuisent � la cr�dibilit� des institutions de l�Etat�, a affirm� le wali d�Annaba. L�autre dossier ouvert porte sur une vingtaine de logements ruraux, attribu�s on ne sait comment � une seule personne, qui s�est av�r�e �tre sp�cialiste de la sp�culation immobili�re.