, Les lumières scintillantes de l'Aïd El Kebir brillent déjà de mille feux ces derniers jours sur 325 familles chacune bénéficiaire d'un logement social F3 à El Bouni (Annaba). L'opération entre dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire dans cette commune qui comte 160.000 habitants et une multitude de bidonvilles dont Oued Nil, Boukhadra et Sidi Salem. Toutes nombreuses, ces familles vivaient entassées les unes sur les autres dans des taudis ne dépassant pas, pour la plupart, 10mÇ à Bouzaroura. Hommes, femmes et enfants des deux sexes étaient ces dernières 48 heures au rendez vous du bonheur. Celui de gouter à la chaleur d'un toit décent dont ils rêvaient depuis des décennies. Pour la circonstance, les responsables communaux et ceux de l'Office de Promotion et de Gestion Immobilière avaient tenu à mobiliser à leurs côtés, les services techniques de la Sonelgaz et de la Société des Eaux de l'Assainissement de Tarf et Annaba (Seata). Chaque logement devait être raccordé sur le réseau de distribution de l'un ou de l'autre de ces deux commodités incontournables dans la vie de tous les jours. Des engins avaient été réquisitionnés pour éradiquées aussitôt libérées, les baraques du désespoir. Aussitôt ouverte la porte de « leur nouvelle vie » dans cette cité nouvelle des 400 logements de Bouzaroura, les 325 nouveaux locataires ont oublié les flaques, cloaques, gadoue, évacuation eaux usées à ciel ouvert et odeurs nauséabondes. Il faut dire que la commune et l'OPGI ont fait les choses convenablement avec des rues bitumées, un éclairage public efficient et des espaces verts. Ces attributions interviennent après celles réalisées quelques jours avant dans les communes de Berrahal, Tréat ET Oued El Aneb où un nombre similaire de logements du même segment ont fait le bonheur des familles. La commune chef lieu est concernée par 1200 unités dites « Logement Social Locatif » (LSL) à distribuer avant la fin de l'année 2010. Mais cette fois-ci, ces LSL profiteront aux seuls demandeurs. Durant la même période, la wilaya a prévu l'attribution de 5000 LSL dans d'autres daïras El Hadjar, Aïn Berda, Chétaïbi. Avec les autres projets y compris ceux du social participatif et promotionnel, ce sont 40.000 logements qui sont appelés à être réalisés dans le cadre du programme quinquennal 2010/2014. Et si l'on ne parle plus de logement rural dans la wilaya de Annaba, c'est parce qu'ils ont été tout simplement convertis en LSL au bénéfice des mêmes attributaires. Du côté des bidonvilles de Sidi Harb, Pont blanc, Bougantas et de la cité Aux As où des centaines de familles vivent dans des conditions inhumaines dans de vieilles habitations, l'on s'impatiente. C'est pourquoi les services de la direction du logement et des équipements de la wilaya a imposé aux entreprises de réalisation de renforcer leur chantier en moyens humains et matériels. Dans ce mouvement généralisé destiné à satisfaire le maximum des milliers de demandeurs de logements qui attendent depuis des décennies et pour l'éradication des bidonvilles, il y a les opportunistes. Certains promoteurs immobiliers notamment qui multiplient les actes du fait accompli pour occuper des assiettes de terrain auxquelles ils n'ouvrent pas droit. D'autres concernés par la réalisation de logement social participatif dont le prix ne doit en aucun cas excéder les 2,5 millions DA spéculent avec la complicité de pseudo agences immobilières qu'ils créent eux-mêmes. C'est le cas à El Bouni où un de ces promoteurs, non contents de détourner 16 logements financés par l'état, commercialisent via ce type d'agence les LSP qu'il réalise sur commande de la wilaya au prix de 5 millions de DA le F3.