Longtemps terr�s dans des cit�s-dortoirs, les Tlemc�niens red�couvrent enfin la joie et les bienfaits de la nature. L�approche du printemps y est certes pour quelque chose dans cette r�conciliation entre l�homme et la nature, mais il faut reconna�tre aussi que les conditions s�curitaires, en nette am�lioration, ont fait sortir les gens de leur coquille. Il y a � peine quelques ann�es, nul n�osait s�aventurer en dehors du centre-ville. Agressions et banditisme d�courageaient plus d�un. A Tlemcen, � moins d�un kilom�tre du centre-ville, on se trouve en pleine nature et parfois on n�est pas � l�abri d�une mauvaise rencontre. Le risque de se faire agresser n�incitait pas � humer l�air frais de la campagne. Certains pr�f�raient se d�gourdir les jambes en tournant autour de la place d�Alger, surnomm�e pour la circonstance la Ka�ba. Depuis, les services de s�curit� n�ont accord� aucun r�pit aux bandes de malfaiteurs. Les r�centes arrestations et la traque continue ont permis de mettre hors d��tat de nuire de dangereux individus. Des bandes de malfaiteurs ont �t� neutralis�es et les habitants ont pouss� un grand ouf. Aujourd�hui, les traditionnelles �vasions dominicales vers les sites de Mansourah et les sites touristiques ont remis de l�ambiance. Le vendredi, du c�t� ouest de la ville, il est pratiquement impossible de trouver un coin libre. Tous les espaces sont occup�s, pour la plupart par des familles qui viennent s�oxyg�ner et permettre � leur prog�niture de se d�fouler loin des clameurs de la ville. Le jardin pour enfants, situ� au nord du minaret de Mansourah, longtemps occup� par des adultes aux comportements douteux (beuveries, racolages, etc.), abrite un zoo qui ne d�semplit jamais et fait le bonheur des bambins. Les indus occupants ont �t� chass�s par la garde communale qui patrouille en permanence. M�me le plateau de Lalla-Setti et la for�t du Petit perdreau, nich�s � 1 200 m d�altitude, commencent � recevoir des visiteurs. Avec la mise en service tr�s prochainement du t�l�ph�rique, il y aura bousculade au mausol�e de Lalla-Setti et de la Sainte-Marie. La campagne tlemc�nienne rena�t de ses cendres. Avec les derni�res pluies, la nature a rev�tu son magnifique manteau vert. En ce printemps, la capitale des Zianides semble rompre d�finitivement avec une si triste p�riode. De Sebra � Ouled- Mimoun en passant par Hennaya et Nedroma, tout est beau. Mais le plus important est que les gens affichent une certaine qui�tude. Que s�est-il donc pass� ? Les gens ont peut-�tre compris que la vie n�est en fait qu�un simple jeu d�enfants, auquel il ne faut rien refuser quoi qu�il arrive.