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LETTRE DE PROVINCE
L�injure comme mot d�ordre de campagne Par Boubakeur Hamidechi [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 07 - 03 - 2009

Habituellement, il �tait �cout� mais jamais cru sur parole. Et l�on attribuait cet int�r�t � ses propos, non pas � ce qu�ils r�v�laient de juste, mais plut�t � l�art de la rh�torique qui �tait le sien et qui lui permettait de maquiller les fautes du r�gime. Jusque-l�, l�opinion savait � quoi s�en tenir avec ce bateleur sans �thique.
Elle recevait avec le sourire dubitatif chacune de ses �explications�. Mais le voil� qui change de registre et de ton jusqu'� faire froncer les sourcils. Transgressant les limites de la roublardise politique, il s��rige en contempteur de ceux qui ne seraient pas satisfaits du pouvoir et de sa pratique. En recourant � la stigmatisation des courants appelant � l�abstention, ne les a-t-il pas qualifi�s d�antipatriotes ? Un �norme �cart de langage qui annoncerait d�autres d�rapages verbaux au cours de la campagne. A n�en pas douter, cet Ouyahia �tait tout d�sign� pour �crire les prochains slogans de l�op�ration de mobilisation. Et l�on devine par avance, que des mots peu charmants feront flor�s dans les discours des tr�teaux. Ainsi il sera question de dialoguer entre �patriotes� acquis � la cause de la nation et de traquer la �tra�trise� rampante jusqu�aux portes des chaumi�res. Un conditionnement par la menace et le chantage administratif afin de drainer les �lecteurs vers les bureaux et leur voler leurs bulletins. Le Premier ministre �tait donc en premi�re ligne sur le sujet quand, r�cemment, il s��tait exprim� � partir du m�dia officiel. Ce qu�il avait dit �tait bien plus qu�une allusion. Elle constitue d�ors et d�j� le �la� de la musique qui doit porter sur les fonts baptismaux un homme dans sa troisi�me version. Un ordre de marche pour s�en aller ex�cuter les derni�res illusions d�mocratiques que donne le droit de ne pas exercer un droit constitutionnel. Comme on le devine, les voies de la sorcellerie politiques sont, non seulement imp�n�trables, mais �galement multiples � l�infini. Gr�ce � Ouyahia et ses compagnons d�arme l�on aura invent� � un homme, d�s le 9 avril, une omnipuissance adoss�e aux grandioses all�geances populaires le mettant � l�abri de la moindre contestation. Idyllique ic�ne politique, sujet de toutes les adulations, mais qui finira bien par �tre sa propre contradiction dans la solitaire omniscience qui sera la sienne. Car, enfin, en se voulant incontestable et incontest�, Bouteflika III s�appr�te � engager le plus �trange d�fi qu�un chef d�Etat alg�rien ait eu � porter � sa propre charge. Celui de ne plus pouvoir rendre des comptes qu�� lui-m�me en l�absence de l�hygi�ne de la consultation, voire de la contradiction. Contraint d�agir seul avec un diwan de courtisans, il ne trouvera, � partir d�avril, ni gr�ce, ni subterfuge pour se d�fausser dans la difficult�. Dot� de nouvelles pr�rogatives constitutionnelles, saura-t-il alors agir en cons�quence et faire en sorte que cette troisi�me investiture ne soit pas oblit�r�e par les m�faits et les ratages des pr�c�dentes ? Ne pouvant plus geindre sur la pi�tre qualit� des commis qui l�entourent, il devra, imp�rativement, changer le logiciel de sa gouvernance. Celui qui lui permettra de se reconnecter en personne avec la r�alit� du pays et ne plus imputer aux institutions ses propres pannes ou encore les imaginaires blocages qui l�auraient emp�ch� d�accomplir son gran-d��uvre. Bient�t, il ne lui sera fait aucune concession. Bien �videmment d�aucuns verront, dans cette mise en perspective du 3e mandat, des relents de frustration chez ceux qui n�ont pas su engager, en son temps, le bon combat pour sauver le principe de l�alternance. Mais pourront-ils, par contre, faire oublier de sit�t les credo de leur campagne quand les lumi�res se seront �teintes ? Ces tonitruants engagements auxquels lui-m�me ne croit pas un mot. On le sait d�j�, le candidat Bouteflika ne plaidera pas sa cause au nom de la continuit� d�une �uvre qu�il sait qu�elle a �t� imparfaite et cafouilleuse. Il demandera sa reconduction au nom de ce qu�il croit incarner lui-m�me ! C�est-�-dire en se pr�sentant � la fois comme le d�positaire de l�histoire r�cente de l�Alg�rie souveraine et en m�me temps comme le rempart d�fiant l�instabilit� chronique qui menace le pays. C�est justement � cela que s�attelle et le fait savoir � sa mani�re M. Ouyahia jusqu'� faire des distinguos assassins entre une opinion cr�dule et une autre faisant valoir son droit au scepticisme et � la critique. Ainsi, lorsqu�on aura fini de lui confectionner un leadership intouchable et qu�on lui aura c�d� la totalit� de l�arsenal constitutionnel, Bouteflika III sera alors expos� uniquement � son propre reflet. Chaque fois qu�il voudra se soustraire � sa nouvelle charge, il ne fera alors qu�entrer en contradiction avec lui-m�me. L�omnipuissance � laquelle il se pr�pare l�y engagera plus par le pass� car, � l��vidence, il s�est lui-m�me priv� des b�quilles que sont des institutions autonomes. Tenu dor�navant pour unique r�gent de la nation et architecte de l�Etat, il sera oblig� de tout assumer avec le risque, cette fois, de se retrouver seul lorsque les vents contraires se l�veront. Pour Bouteflika de l�an 2009, le temps du funambulisme politique est r�volu. D�sormais il n�y aura, pour �pargner son image, aucun artifice. Pas m�me des recours proc�duraux pour faire payer aux autres les facteurs de l��chec. Or, de ce revers cach� d�un pouvoir sans partage, les Ouyahia et consorts ne veulent pas en parler � leur ma�tre. Ils pr�f�rent jouer aux procureurs contre ceux qui multiplient les saines mises en garde. Par la parole courtisane, ceux-l� sont devenus des l�gions de la 5e colonne qui menacent la stabilit� de la patrie. Plus qu�un abus de langage, de l�injure.

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