�La menace de la pharmacop�e contrefaite�, tel �tait l�intitul� de la conf�rence pr�sent�e par le Dr Messaoud Belambri, porte-parole du Snapo, lors des 5es journ�es du pharmacien qui se sont tenues jeudi dernier � Oran. Un sujet grave et qui interpelle l�ensemble de la profession mais aussi la soci�t�, car la contrefa�on des m�dicaments est un march� lucratif qui s�apparente � un v�ritable fl�au. En effet, le conf�rencier a expliqu� que ce sont g�n�ralement les pays pauvres et ceux en d�veloppement qui subissent le plus ce ph�nom�ne avec des cons�quences extr�mement graves pour les populations. Selon des organismes internationaux, la part des m�dicaments contrefaits repr�sente 10% du march� mondial, et dans ces 10%, ce sont pr�s de 80 % qui sont consomm�s dans les pays d�Afrique et 25 % dans les pays en d�veloppement. La question que d�aucuns se posent est de savoir o� se situe l�Alg�rie concernant la contrefa�on des m�dicaments ? Si officiellement, il n�y a eu qu�un seul cas de tentative d��coulement de produits contrefaits en l�occurrence du viagra en 2004, il est peu probable que les fronti�res alg�riennes soient totalement herm�tiques. Le Dr Messaoud Belambri pense, comme les autorit�s, que notre pays est relativement prot�g� contre ce ph�nom�ne, et de rappeler le travail effectu� par le Laboratoire national de contr�le du m�dicament agr�� par l�OMS et qui a donn� plusieurs alertes mondiales ces derni�res ann�es pour faire retirer du march� certains m�dicaments jug�s dangereux. Mais pour autant, l�intervenant a expliqu� qu�au niveau des fronti�res (Maroc, Tunisie, Libye), la contrebande bat son plein, et des m�dicaments dans �les cabas� doivent forc�ment passer au travers des mailles. Le plus souvent, les m�dicaments contrefaits et destin�s aux pays en d�veloppement concernent des affections mortelles comme le paludisme, le VIH sida, la tuberculose. C�est surtout la pauvret� qui pousse les populations � acheter ces m�dicaments contrefaits, vendus moins chers. Lors de sa conf�rence, le porte-parole du Snapo mettra en garde ses confr�res contre les pratiques de certains individus qui viennent proposer des m�dicaments pas chers et certains laboratoires qui mettent sur le march� des m�dicaments en changeant leur date de p�remption ou en �coulant des produits qui font l�objet d�une interdiction dans des pays occidentaux. Ces mises en garde sont importantes car selon la loi, tout pharmacien qui vendrait des m�dicaments sans l�accord de mise sur le march� est passible de poursuites judiciaires. Et de rappeler que des m�dicaments contrefaits tuent. En 1995, au Niger, 25 000 personnes sont mortes � la suite d�une m�ningite, les m�dicaments prescrits n�avaient aucune efficacit�, et � travers le monde, 200 000 d�c�s du paludisme auraient pu �tre �vit�s car provoqu�s par des m�dicaments contrefaits.