Les pharmaciens cherchent leur place dans la nouvelle politique gouvernementale du médicament. A cet effet, le SNAPO (Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine) a organisé, ces deux derniers jours, des journées d'études régionales pour ses adhérents de la région centre du pays. Le mot d'ordre de ces journées est de s'adapter au nouvel environnement du marché du médicament. Le président du SNAPO, Belambri Messaoud a déclaré à cette occasion que «l'adaptation des pharmaciens d'officine aux nouvelles donnes du marché du médicament est une nécessité impérieuse pour mener à bien la politique nationale du médicament ». Et d'ajouter : «l'instruction du Premier ministre faisant obligation aux producteurs de traiter directement avec les pharmaciens d'officine ainsi que l'élévation, à hauteur de 60 %, de la production nationale d'ici 2014, sont autant de paramètres devant être pris en ligne de compte dans notre plan d'action ». De son côté, le président du bureau d'Alger du SNAPO, Zemmouchi Abderrahim a estimé que la mise en place d'une politique nationale du médicament doit associer l'ensemble des partenaires. Pour rappel, le Snapo a applaudi la décision prise par le gouvernement, sommant les producteurs nationaux de médicaments d'assurer la distribution de leurs produits directement auprès des pharmaciens d'officine. Une Agence nationale du médicament A l'unanimité, les pharmaciens affirment que cette mesure va assurer une meilleure disponibilité du médicament et un meilleur écoulement du produit national. Le pharmacien peut ainsi s'approvisionner directement auprès du producteur, être en relation régulière avec son fournisseur. Les syndicalistes du Snapo ont également bien accueilli l'installation de l'Agence nationale du médicament et la direction générale du médicament. Le Snapo souhaite également d'établir un listing exhaustif des médicaments dits «onéreux », comme celui opéré pour le médicament générique. A cet effet, M. Zemmouchi a appelé à la rédaction d'une charte du médicament, ainsi qu'à l'institution d'une autorité de régulation du marché du médicament. Pour préparer le terrain à la relation directe pharmaciens/producteurs, l'intervenant a préconisé la mise en place d'un dispositif à même de permettre une «rapide adaptation des pharmaciens». Les formes et les formalités de cette relation directe avec le producteur ont été discutées lors de ces journées d'études.