Intervenant hier au forum du quotidien El Moudjahid , le directeur de l�Office national de la m�t�orologie, M. Ferhat Ounar, a rappel� l�urgence de r�agir face � l��volution des risques des changements climatiques. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) - La Journ�e mondiale de la m�t�orologie intervenant le 23 mars sera c�l�br�e cette ann�e sous le th�me �le temps, le climat et l�air que nous respirons�. Cette date anniversaire renvoie � une situation d�alarme, celle v�cue aux quatre coins du monde et qui concerne les risques li�s aux changements climatiques. M. Ounar dira � ce propos que les changements climatiques repr�sentent une pr�occupation majeure. Le risque du r�chauffement climatique est omnipr�sent. Les risques identifi�s sont notamment la multiplication des ph�nom�nes extr�mes tels que la s�cheresse et la d�sertification, qui ont un impact direct sur la croissance �conomique. Ces ph�nom�nes varient d�une r�gion � une autre et toucheront, selon les sp�cialistes, les pays les plus pauvres, en l�occurrence ceux du Sud. �Les co�ts de ces impacts vont cro�tre dans les prochaines ann�es, il faut donc imp�rativement s�adapter aux changements climatiques�, a soulign� M. Ounar. Ceci d�autant que l�Alg�rie, mais aussi tout le Bassin m�diterran�en, est une r�gion particuli�rement vuln�rable. Les effets des changements climatiques sont, par ailleurs, aggrav�s, dira l�intervenant, par d�autres facteurs, dont la d�mographie et l�activit� humaine. Des exemples seront cit�s par le premier responsable de l�ONM, dont l�importante inondation de la r�gion de Bab-el-Oued en 2001, caus�e par un manque de couverture v�g�tale et une forte urbanisation en zone inondable. Les fortes pr�cipitations qui deviennent r�currentes ont ainsi concern�, en octobre 2007, la r�gion de A�n-Sefra o�, en l�espace de deux jours, sont tomb�s 158 mm de pluie, �quivalents � des quantit�s enregistr�es en 100 ans. Une hausse des temp�ratures est aussi � redouter qui est estim�e � six dixi�me de degr�s pour les r�gions du nord du pays conduisant in�vitablement � une situation de r�chauffement. Cette hausse des temp�ratures a d�but� d�s les ann�es 1990, notera le sp�cialiste de l�ONM. Les pr�cipitations, cependant, sont en baisse : � -12 % et -10 % sur les r�gions les plus au sud du pays. Que faut-il faire face � ces risques ? s�est interrog� M. Ounar, qui rappellera la n�cessit� d�identifier les zones les plus vuln�rables et d�installer un syst�me d�alerte pr�coce concernant tous les ph�nom�nes pour une meilleure adaptation. Il faut aussi d�velopper, selon l�intervenant, la recherche pour une mod�lisation du climat. Des mesures ont �t�, par ailleurs, prises en vue d�am�liorer les pr�visions. Il s�agit de l�installation de dix nouvelles stations autour de la capitale et d�un syst�me de r�ception m�t�osat de seconde g�n�ration. Un projet au sud du pays est �galement en cours de r�alisation et concerne une alerte pr�coce pour ce qui est de la lutte anti-acridienne. Enfin, M. Ounar recommandera la promulgation de textes d�application de la loi concernant les catastrophes naturelles en vue de mettre en place les syst�mes d�alerte.