Le si�ge de l�Assembl�e populaire communale devrait conna�tre d�s aujourd�hui une affluence certaine. Des enqu�teurs de diff�rentes institutions de l�Etat y sont d�p�ch�s, dont ceux de la da�ra d�Annaba agissant sur instruction du wali, de la brigade de recherche et d�investigation de la Gendarmerie nationale et ceux de la brigade �conomique et financi�re de la s�ret� de wilaya. Ils ont pour mission d�investiguer dans le dossier des permis de conduire et de d�molition des constructions, de la location des parkings et autres locaux propri�t�s de la commune, sur les recrutements des vacataires et ceux des 43 jeunes recrut�s dans le cadre de l�emploi de jeunes pour �tre licenci�s trois mois apr�s. La derni�re d�cision du P/APC n� 133 dat�e du 15 avril 2009, portant r�quisition de deux micro-ordinateurs utilis�s par le vice-pr�sident charg� de l�urbanisme, fera �galement l�objet de l�int�ressement des enqu�teurs. D�autant que cette d�cision porte comme justificatif : �utilisation � des fins ill�gales�. Ce motif comme tous ces faits ont �t� consid�r�s par les autorit�s locales comme �tant d�une extr�me gravit�. Ils sont � l�origine de la r�union impromptue des cadres locaux du FLN �lus � l�APC et ceux de la mouhafadha d�termin�s � entamer, dans les prochains jours, une proc�dure de retrait de confiance au P/APC. C�est dire que le scandale qui vient d��clater dans cette institution de la quatri�me ville d�Alg�rie g�r�e par 33 �lus (14 FLN, 4 El-Islah, 6 PT, 5 RND et 4 MSP) n�en finit par d�avoir des impacts tant sur le plan politique que sur celui de la gestion. Le vice-pr�sident charg� de l�urbanisme (El- Islah), � l�origine de son �bruitement, persiste et signe dans ses accusations � l�encontre du P/APC. Elles concernent ce qu�il a qualifi� �tre des d�passements, actes d�abus de pouvoir et d�autorit�, de compromission et de corruption. �S�il est dans les pr�rogatives du P/APC d�annuler sa d�l�gation de signature m�emp�chant de fait de poursuivre ma mission, sa d�cision de saisir les deux micro-ordinateurs est injustifi�e. Le motif avanc� est tr�s grave. Comme l�est sa d�marche d�intimidation et les menaces � l�encontre de mes collaborateurs, tous des vacataires. Je suis un �lu et en tant que tel, j�assume pleinement mes accusations�, a affirm� Tahar Athmani. Ainsi, ce qui n��tait qu�une rumeur sur la politique de deux poids, deux mesures appliqu�e dans les arr�t�s communaux de d�molition des constructions illicites se transforme en r�alit�. Les documents pr�sent�s par M. Athmani comme l�existence de nombreuses extensions illicites de locaux commerciaux sur la voie publique et de b�tis sur des terrains domaniaux et sites historiques class�s en sont les preuves irr�futables. Au vu de la proc�dure de retrait de confiance d�j� entam�e, et � moins d�une alliance entre les 19 �lus des quatre autres partis politiques, le FLN est appel� � d�signer un de ses repr�sentants �lus pour occuper le poste de P/APC. MM. Djefafla-Abbaci et Sahtouri sont les trois candidats qui figurent en t�te de liste. Celle-ci est appel�e � �tre soumise � M. Belkhadem, le secr�taire g�n�ral du FLN, par le s�nateur Mohamed Salah Zitouni du m�me parti. Sur la place publique, ce scandale est largement comment�. Pour les uns, il est la cons�quence du dilettantisme appliqu� par les services de la wilaya dans le contr�le des activit�s des communes. Pour d�autres, ce scandale est la preuve formelle de la compromission pour la sauvegarde d�int�r�ts bien particuliers qui a de tout temps caract�ris� la gestion des institutions de l�Etat.