De sa carri�re de joueur aux Girondins de Bordeaux, Mohamed Henkouche a gard� le go�t du jeu collectif servi par des individualit�s techniques. C�est ce qu�il a su insuffler � une jeune cavalerie belouizdadie qui s�est brillamment qualifi�e pour la finale de la Coupe d�Alg�rie en �pi�tinant� les �stars� annabies. Le coach du Chabab pr�pare ce rendez-vous, qui aura lieu dans quelques jours, sereinement, sans trop se soucier de l��norme pression de La�qiba qui veut faire... la nouba. Le Soir d�Alg�rie : La finale de la coupe approche et le championnat n�est pas encore achev�. Vous vous concentrez sur les deux comp�titions ? Mohamed Henkouche : Chaque chose en son temps. En Alg�rie, on a toujours fonctionn� match apr�s match. Pour moi, l�actualit�, c�est le prochain match de championnat et la coupe, on verra apr�s. Toujours int�ress� par une place qualificative pour la Coupe arabe ? En d�but de saison, rien n�avait �t� d�cid�. Si au d�part, on m�avait dit que le CRB allait jouer la finale de la Coupe d�Alg�rie et accrocher la sixi�me ou la septi�me place du championnat, j�aurais sign� des deux mains pour ces objectifs. Maintenant, on est l�. Cela prouve que mes joueurs ont bien travaill� et que les dirigeants ont �t� � la hauteur. Est-ce que vous avez �t� d�terminant vous aussi ? Non, mois je suis la cinqui�me roue du carrosse. Vous �tes trop modeste� Disons que c�est une roue importante mais je n�ai fait que mon travail en gardant toujours mes propres convictions et c�est peut-�tre pour cela que ma t�te est souvent mise � prix. Cela dit, je consid�re que nous effectuons une bonne saison gr�ce � la contribution de tout le monde. En ce qui concerne votre t�te, pensez-vous qu�elle vaut la peine d��tre remise en jeu au Chabab ? Un journal a �crit que je ne voulais pas rester au CRB. C�est du n�importe quoi. Alors vous restez au CRB ? Cela d�pendra de beaucoup de param�tres. Il faut d�abord finir ce championnat puis se mettre � table et discuter. Personnellement, je voudrais bien rester au CRB mais cela ne d�pend pas uniquement de moi. Par cons�quent, je pense qu�il est encore un peu trop t�t pour en parler. Les supporters belouizdadis ne vous imaginent pas ailleurs. Que leur r�pondez-vous ? Que je souhaite rester notamment parce que je m�entends bien avec les dirigeants actuels et que je ne me vois pas ailleurs alors que j�ai commenc� � construire une �quipe qui donne satisfaction. Justement, � propos de l�effectif actuel, les rumeurs sur les d�parts et des arriv�es ont d�j� commenc� � circuler. Les rumeurs sont in�vitables et elles n�engagent que ceux qui les propagent. Alex a d�clar� que c��tait sa derni�re saison au CRB, alors que l�on annonce A�t-Ouamar en Suisse. Qu�en dites-vous ? Ecoutez, pour le moment on se concentre sur la fin de la saison. Je ne pense pas parler de l�effectif de la saison prochaine � partir du moment o� je ne suis pas certain de rester et qu�il se pourrait qu�il y ait un autre staff technique. La FAF vient de d�cider de r�duire � deux le nombre de joueurs africains dans les clubs. Vous �tes pour ou contre ? Je pense que c�est une bonne d�cision. D�abord, parce qu�on n�a jamais accueilli de tr�s grands joueurs africains dans notre championnat vu que ces derniers vont directement en Europe. Ensuite, je pense que la FAF a raison de presser les clubs � donner plus de chances � nos jeunes. On vous surnomme le �Bordelais� parce que vous avez �volu� avec les Girondins de Bordeaux. Suivez-vous toujours les r�sultats de cette �quipe ? Bordeaux a toujours �t� une grande �cole de football et je ne suis pas le seul � avoir �volu� l�-bas. Il y a aussi notre ami Sa�d Amara. Bien s�r que je suis toujours l��volution de ce grand club fran�ais et quand je le vois gagner, je suis content et cela me ram�ne quelques ann�es en arri�re. Bordeaux est en passe de remporter le titre ? Les Bordelais font une saison remarquable et ils sont capables de remporter le titre. Sous la houlette de Laurent Blanc. Comme quoi on peut �tre un grand joueur et devenir un bon entra�neur. Celui qui pr�tend qu�un grand joueur ne peut pas devenir un bon entra�neur se trompe. Bien s�r, avoir fait une grande carri�re et se reconvertir sans aucune formation ne suffit pas � mon avis. Mais quand un grand joueur suit une bonne formation, il peut faire un excellent technicien, et c�est le cas de Laurent Blanc. Parlons de cette finale de la coupe. Que pensez-vous du CABBA, votre adversaire ? C�est une �quipe tr�s redoutable. On l�a rencontr�e deux fois cette saison dans le cadre du championnat. A l�aller, on avait gagn� � Bordj et au retour, un nul avait sanctionn� le match. Mais je peux vous dire que le CABBA actuel n�a rien � voir avec cette �quipe que nous avions battue il y a quelques mois. Au retour, les Bordjiens nous avaient cr�� beaucoup de probl�mes et le fait qu'ils soient en finale et qu�ils aient �limin� l�Entente de S�tif d�montre qu�ils constituent une formation tr�s redoutable. Qu�est-ce que vous craignez le plus chez le CABBA ? Je crains leur collectif qui constitue l�un des plus grands atouts des Bordjiens. En plus, ils sont tr�s solidaires sur le terrain et tr�s respectueux des consignes. Ils ont aussi un super gardien. Non, je ne me fixe pas sur les individualit�s parce que si elles ne forment pas un groupe, il n�y a rien. C�est justement le cas du CABBA qui est une �quipe soud�e qu�il faut prendre tr�s au s�rieux. Ce ne sera pas une finale spectaculaire� C�est une finale et tout sera ferm� et tr�s tactique. Donc, il ne faut pas s�attendre � un superspectacle. Le Chabab est donn� favori. Est-ce aussi votre avis ? Non, il n�y pas de favori. Pour moi, ce sera du cinquante cinquante. Qui jouera la finale, Fellah ou Ousserir ? Je suis assez d��u que ces deux gar�ons soient � l�origine d�une pol�mique. C�est au staff technique de d�cider de leur titularisation et non eux. D'ailleurs, je les ai r�unis pour leur rappeler que leur mission consiste � travailler et non pas � faire des d�clarations inutiles sur les possibilit�s de jouer la finale ou pas. Si vous gagnez cette coupe, ce sera la deuxi�me. Oui, puisque j�ai eu l�occasion d�en remporter une avec le MCO en 1996. Est-ce que cette �ventuelle victoire avec le CRB aurait une saveur particuli�re vu que c�est vous qui avez construit cette jeune �quipe ? Non, pas du tout parce que je suis d�j� ravi d��tre arriv� en finale avec des gamins qui ont beaucoup de qualit�s et que personne ne voyait � ce niveau-l�. Donc, c�est d�j� une grande satisfaction et si on la remporte, ce sera la cerise sur le g�teau.