Apr�s avoir pass� et r�ussi sans encombres le test de la chambre basse du Parlement, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, est all� hier mardi qu�ter le quitus des s�nateurs. Normalement, il n�a nul souci � se faire tant, au Conseil de la nation, l�opposition est tr�s tr�s peu repr�sent�e. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Ce ne sont pas les s�nateurs issus de l�Alliance pr�sidentielle ou ceux si�geant au S�nat en tant que tiers pr�sidentiel qui apporteront la contradiction au Premier ministre. Et lorsqu�on sait que ces entit�s repr�sentent la majorit� �crasante de la chambre haute du Parlement, on est certain que le plan d�action du gouvernement sera applaudi vigoureusement. Point de surprises � guetter quant � la nature du vote qui sanctionnera cette seconde manche de d�bats parlementaires autour de la feuille de route d�Ouyahia. La copie sera valid�e. Pour formelle qu�elle soit, la pr�sentation du plan d�action du gouvernement devant les s�nateurs n�int�resse que par les remarques et suggestions qu�elle pourrait susciter. Il y en a eu, au demeurant, quelques-unes d�int�ressantes hier mardi, durant la premi�re s�quence de palabres parlementaires. On retiendra l�intervention d�un s�nateur FLN qui a mis le doigt sur la plaie sensible qu�est l�ouverture du champ audiovisuel. Le Premierr ministre, qui a fait acte de p�dagogie en r�pondant lundi devant les d�put�s � pareilles pr�occupations, ne devrait pas �tre avare de r�ponses jeudi. Mais l�on peut d�ores et d�j� augurer qu�il ne nous en apprendra pas plus que le secr�taire d�Etat aupr�s du Premier ministre, charg� de la communication qui, mercredi pass�, sur les ondes de la radio, a affirm� que l�environnement �conomique n�est pas encore favorable � cette ouverture. Au plan de la critique, ou plut�t ce qui s�y assimile, on notera le doute exprim� par un s�nateur d�El Islah quant � la statistique avanc�e la veille par Ouyahia sur la cr�ation de 120 000 PME durant le quinquennat pass�. Pour ce s�nateur, qui s�est essay� � un raisonnement cart�sien, si le gouvernement a cr�� autant de PME et si on retient qu�une PME g�n�re en moyenne 20 emplois, il aurait donc cons�quemment �t� cr�� 2 400 000 emplois. Ceci rien que dans le secteur de la PME. Ceci �tant, les s�nateurs des r�gions du Sud du pays ont �t�, par ailleurs, les plus port�s sur les interventions d�hier. Contrairement � leurs coll�gues rompus aux louanges excessives, ils ont pos� des probl�mes concrets. Et d�aucuns savent qu�il n�en manque pas dans cette partie du pays.