Le conflit syndico-syndical pour le renouvellement du conseil de l�entreprise du complexe ArcelorMittal d�El-Hadjar, apparu au grand jour ces derni�res semaines, risque de d�raper dangereusement pour atteindre la ville de Annaba. D�inqui�tants d�veloppements ont, en effet, �t� enregistr�s mardi au niveau des locaux du comit� de participation (CP), situ� � l�int�rieur m�me de l�usine. Ceux-ci ont oppos� une demi-douzaine de travailleurs arm�s de barres de fer et de couteaux voulant r�cup�rer de force des demandes de pr�ts qu�ils avaient d�pos�es au bureau du CP, scell� depuis le d�p�t de plainte pour dilapidation des biens du fonds social � l�encontre de ses responsables, par 5 242 travailleurs sur les 7 200 que compte le complexe. Selon des sources cr�dibles, deux de ces travailleurs, qui seraient proches de l�ex-secr�taire g�n�ral du syndicat d�entreprise, A�ssa Menadi, ont essay� d�agresser � l�arme blanche le porte-parole des travailleurs, Sma�l Kouadria, chef de file de la partie adverse. Il n�a d� son salut, pr�cisent les m�mes sources, qu�� l�intervention des agents de s�curit� du complexe. Dans la m�l�e, deux travailleurs ont �t� l�g�rement bless�s et soign�s au sein de l�infirmerie de l�usine. L�autre fait inqui�tant trouve son origine dans un communiqu� sign� par le pr�sident du comit� de supporters de l��quipe de football de l�USM Annaba. Et pour cause, dans ce communiqu�, des menaces � peine voil�es de �risques majeurs de troubles� � l�ordre public dans la ville de Annaba sont �voqu�es. Ils pourraient se produire au cas o� il y aurait une mise en cause de l�engagement du sponsor major du club, qui n�est autre que l�entreprise ArcelorMittal. A ce propos, le nouveau DG de l�entreprise de l�acier d�El Hadjar, Vincent Le Gouic, a �t� re�u dans la journ�e de mardi par le wali de Annaba � qui il a fait un point sur la situation du sponsoring du club de football de la ville. Selon des sources proches de l�entreprise, celui-ci a re�u, durant ces trois derni�res ann�es, une subvention de 530 millions de dinars, r�partis sur les exercices 2007 et 2008 (440 millions) et le reste (90 millions) depuis janvier 2009. Le premier responsable de l�entreprise d�El-Hadjar aurait fait savoir que cette subvention n�a pas �t� renouvel�e en raison de trois motifs essentiels : le premier est tout simplement l�arriv�e � expiration du contrat de sponsoring, alors que les deux autres sont li�s � la non-pr�sentation du bilan moral et financier par les dirigeants du club et aux objectifs qui leur ont �t� fix�s et qui non pas �t� atteints. Le DG Le Gouic ne ferme pas totalement la porte pour le renouvellement du contrat, mais le lie � la satisfaction de ces deux derniers points. Par ailleurs, des indiscr�tions font �tat de la tenue samedi prochain d�une rencontre entre le wali et le pr�sident de l�USM Annaba, A�ssa Menadi. Il serait question, lors de cette rencontre, de tirer les choses au clair aussi bien pour le sponsoring que pour les termes contenus dans le dernier communiqu� du comit� des supporters de l��quipe, communiqu� approuv� par Menadi dans un entretien paru hier sur les colonnes d�un quotidien r�gional. L�autre fait marquant est l�appel du porte-parole Sma�l Kouadria aux travailleurs du complexe pour un meeting projet� pour aujourd�hui, jeudi, devant le si�ge du syndicat, situ� � l�int�rieur de l�usine d�El Hadjar. Dans le communiqu� adress� � la presse et faisant �tat de ce meeting, Kouadria pr�cise que ce rassemblement a �t� d�cid� pour �informer les travailleurs sur les derniers d�veloppements positifs (le mot positifs est soulign�), de la situation ainsi que tous les d�tails s�y rapportant�, avant d�ajouter � l�adresse des travailleurs : �Vous serez amen�s, aujourd�hui, � vous prononcer sur le renouvellement syndical, conform�ment � votre ferme volont� exprim�e lors du rassemblement du 10/05/2009.� De leur c�t�, et devant la pr�cipitation des �v�nements, les Annabis croisent les doigts pour que les choses aillent dans le bon sens et que la raison l�emporte sur toutes les autres consid�rations, afin d��viter � leur ville les m�mes violences v�cues un certain �t� 2002.