L�insuffisance r�nale chronique touche plus de 13 000 malades r�partis sur 235 centres en Alg�rie. Outre une prise en charge insuffisante, la F�d�ration nationale des insuffisants r�naux (FNIR) alerte sur l�absence de centres sp�cifiques pour les enfants touch�s par la maladie. L�hormone de croissance, vitale pour ces enfants, malgr� son existence, n�est pas prescrite. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Le pr�sident de la F�d�ration nationale des insuffisants r�naux, le Dr Boukhaloua Mustapha, qui a anim� une conf�rence de presse hier, au forum d� El Moudjahid, a tir� la sonnette d�alarme sur la situation des personnes souffrant d�insuffisance r�nale en Alg�rie. Ce dernier a dress� un tableau peu reluisant de la situation de ces malades en relevant les d�faillances de la prise en charge, et ce, malgr� les efforts d�ploy�s notamment dans la cr�ation de centres de dialyse � travers le pays. Le pr�sident de la FNIR, conteste entre autres �le silence du minist�re de la Sant�, le manque d�une r�glementation appropri�e, l�inexistence de contr�le et la m�connaissance des m�canismes complexes de ces traitements qui ont induit des d�rives collat�rales � la sant� du malade et aux deniers de l�Etat�. Ce dernier a soulign� que l�Etat a mis le paquet concernant les moyens de prise en charge. Cependant, cet argent, pr�cisera-t-il, est d�bours� pour rien en l�absence d�une organisation et de contr�le. Il donnera � titre d�exemple, la fistule art�rioveineuse, partie int�grante de l�h�modialyse, qui doit �tre pratiqu�e en milieu hospitalier alors que le malade continue de payer des frais allant de 10 000 DA � 25 000 DA par s�ance. �Il est inadmissible que des enfants subissent les cons�quences de l�inconscience de ceux charg�s de les soigner�, a soutenu M. Boukhaloua. Pis encore, la dialyse p�diatrique, selon le conf�rencier, n�est pas conforme aux normes m�dicales universelles. Ainsi, le kit d�accessoires utilis� pour les enfants est le m�me que celui de l�adulte alors qu�il est commercialis� sur le march� local. C�est �galement le cas de l�hormone de croissance. Un m�dicament indispensable pour assurer la croissance de ces enfants. En d�pit de sa disponibilit� dans les pharmacies, elle n�est pas prescrite. Les raisons ? Le p�diatre et le n�phrologue, non form�s � cette sp�cialit�, se renvoient la balle. Le pr�sident de la FNIR interpelle le ministre de la Sant� pour mettre en place une formation en n�phrologie p�diatrique. Pour conclure, la f�d�ration s�interroge sur le sort de ces malades dont le nombre de d�c�s est en constante augmentation.