Zedek Mouloud, ami d�enfance et coll�gue professionnel de Matoub Loun�s, �tait avant-hier, samedi 13 juin, � la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi ouzou o� il r�pondait, au cours d�une conf�rence de presse organis�e par Arezki Azouz de la Cha�ne II, aux questions des journalistes et autres citoyens pr�sents dans le cadre de la promotion du spectacle qu�il donnera, aujourd�hui, dans la grande salle de spectacle de la m�me institution. Ce chanteur, qui se situe parmi les meilleurs de la r�gion, s�est �clips� de la sc�ne artistique locale depuis 2004, il revient donc apr�s 5 ans d�absence d�plor�e par ses fans. C��tait l� une des premi�res questions � laquelle il eut � r�pondre : �Je ne suis plus c�libataire ni aussi jeune qu�autrefois, j�ai maintenant une famille, je vieillis, mes enfants sont grands, il faut s�en occuper� Le chanteur ne vit pas de son art, il a une autre occupation qui le fait vivre�, r�pond-il avec regret. Il annonce une tourn�e en Kabylie, � Alger et Oran pour le mois de septembre. �Je ne compte pas m�arr�ter de chanter, dit-il � une demoiselle qui croit avoir d�cel� cette �ventualit� dans l�une de ses derni�res chansons, il arrive qu�en ait des doutes � force de faire la m�me chose mais je n� ai jamais dis que j�allais m�arr�ter. Quand bien m�me je le voudrais, je ne le pourrais pas parce que ce que je fais viens du plus profond de moi.� Se faisant plus rassurant, il annonce un nouvel album de 12 chansons en voie de finition dont il improvise un long po�me � la demande de l�assistance. Interrog� sur le sens qu�il donne aux termes d�une de ses chansons o� il semble d�noncer, chez la gent f�minine, une certaine fa�on de s�habiller, il rectifie : �Je ne stigmatise pas, je ne d�nonce pas, je d�plore seulement certaines d�viations. Je suis pour l��mancipation de la femme, je voudrais que la femme kabyle aille plus haut et plus loin que toutes les autres mais en gardant ce qui fait sa sp�cificit� et son charme particulier. J�ai assist� � des f�tes d�autrefois et � celles de nos jours, j�en ai retir�, dans certains cas, l�impression d�une perte de ce qui nous distingue des autres. En tant qu�artiste et po�te, cela me peine, il y a des choses dans notre patrimoine et notre fa�on de vivre que nous devons pas abandonner.� La po�sie de Zedek Mouloud, qualifi�e de propre par un enseignant de tamazighit pr�sent dans la salle, l�est effectivement, selon l�auteur qui met, dit-il, un soin particulier � la pr�paration de ses textes ainsi qu�� la signification de chaque terme utilis�, convaincu, ajoute-t-il, que ce qui est propre reste imp�rissable et r�f�rentiel pour l�avenir. �C�est l�espoir et l�objectif que je partage avec certains de mes coll�gues et confr�res. M�me s�il occult�, tout ce qui se fait de propre, quel que soit son auteur, finira par appara�tre�, dira-t-il sur la question. Son �uvre a fait l�objet de plusieurs m�moires universitaires et �plusieurs auteurs pr�pareraient actuellement des ouvrages � publier prochainement�, indique-t-il au passage. �Il m�arrive d��tre n�gligeant dans beaucoup de domaines mais pas du tout en mati�re de po�sie et de chanson o� je vais au plus profond de moi, je m�identifie et on m�identifie � ce que je fais.� A propos de Matoub Loun�s qu�il a fr�quent� enfant, il souhaite que les jeunes g�n�rations poursuivent le combat pour lequel il a sacrifi� sa vie. A quelqu�un dans la salle qui lui reproche de n�gliger les arrangements musicaux, privil�giant le texte po�tique, Zedek conteste en le renvoyant aux albums produits depuis 2000 avec les plus grands compositeurs kabyles, tout en refusant d��tre compar� � Takfarinas, cheb Khaled, Mejda El- Roumi�