Une explosion de gaz s�est produite jeudi matin dans la cit� 700 logements, � l�int�rieur de l�appartement n�18 de l�immeuble n�28. Heureusement, on ne d�plore qu�un bless�, unique occupant de l�appartement, qui a �t� transf�r� vers le centre hospitalier de Skikda. Il pr�sentait des br�lures dans le dos et au cou ainsi que des �gratignures sur le visage. Au moment o� nous mettons sous presse, il est toujours gard� au service chirurgie hommes. Selon les renseignements recueillis sur place, le sinistre a �t� signal� vers 08h30, lorsque le propri�taire de l�appartement au cinqui�me �tage a mis en service le chauffe-eau pour prendre sa douche matinale. Mal lui en prit. Une forte d�flagration s�est fait entendre, causant d��normes d�g�ts � la demeure. Bris de verre sur le plancher et les fauteuils du salon, fissurations sur les murs de quelques chambres, fen�tres en bois cass�es, le d�cor est comparable � une maison saccag�e volontairement. L��tage inf�rieur a �t� aussi touch�, l�appartement n� 14 a �t� fortement endommag� : les �clats de verre et l��clatement de la canalisation de l�eau potable en sont les indices les plus probants. La forte d�tonation a failli provoquer mort d�homme : le barreaudage m�tallique de protection de la fen�tre a fait une chute sur le capot d�un v�hicule de marque Hyundai Accent stationn� pr�s de l�immeuble. Le pire a �t� �galement �vit� de justesse, la journ�e co�ncidait avec le souk hebdomadaire de la cit�. Heureusement, la forte d�flagrations est rest�e inaudible pour la masse humaine compacte. Les femmes et les commer�ants arboraient une mine habituelle, et tout se d�roulait dans le meilleur des mondes. La seule entrave est justement venue de l�anarchie ambiante, emp�chant ainsi le camion de la Protection civile d�acc�der au niveau de l�entr�e principale du b�timent. Alert�s, les services comp�tents ont vite fait d�intervenir. Les forces de l�ordre ont �t� sur lieux du d�but � la fin, exer�ant un droit de regard sur toutes les op�rations entreprises. C�t� APC, c�est le maire en personne qui a fait le d�placement. Selon les dires des citoyens, Ferhat Ghenna� a eu des mots r�confortants en leur direction, �telle est la volont� de Dieu�, leur lancera- t-il. Les �quipes de Sonelgaz, contrairement � celles de l�APC, puissance publique par excellence, sont venues en force. Premi�re �tape, la coupure syst�matique du gaz et de l��lectricit�. Deuxi�me op�ration : l�utilisation de l�appareil de recherche des fuites de gaz, �c�est notre m�thode de travail depuis l�explosion de gaz de la cit� de Boulekeroua. On a pass� au peigne fin plusieurs grands quartiers de la ville � titre pr�ventif�, nous explique le chef de service de Sonelgaz. En fin de compte, apr�s des heures de creusement par les �l�ments de la Soci�t� d��lectricit� et de gaz, la fuite a �t� d�tect�e � l�entr�e principale de l�immeuble, les canalisations de gaz ont �t� d�couvertes noy�es dans les eaux us�es, et sans protection. En d�pit des contestations citoyennes, les responsables de Sonelgaz sont cat�goriques, �on a eu aucune r�clamation �manant des locataires et propri�taires de l�immeuble n� 28�. L�Office de promotion et de gestion immobili�res (OPGI), dans la ligne de mire �galement, a �t� repr�sent�, quant � lui, par le chef d�unit� sise � la cit�. Ce dernier est aussi tranchant dans sa r�ponse, �Depuis ma prise de fonction � la t�te de l�unit�, en juin 2007, je n�ai �t� destinataire d�aucune r�clamation de la part de ces habitants en vue d��ventuelles interventions�. De leur part, les citoyens, munis de correspondances adress�es au directeur- g�n�ral de l�Office, dat�es du 6 octobre et 10 novembre, et dans lesquelles ils le sollicitent d�intervenir pour des travaux sur l��tanch�it�, non lanc�s depuis 1978, accablent l�Office de n�gligence. La d�fection de l��tanch�it� a �t�, en effet, � l�origine de l�infiltration des eaux pluviales dans les appartements, causant souvent des interruptions de courant �lectrique. �Mesures de s�curit� obligent, on est souvent contraints de couper momentan�ment, en particulier en hiver, l��lectricit� dans trois endroits : la salle de bains, les sanitaires et la cuisine. Les infiltrations des eaux sont devenues aga�antes � la longue�, nous dira un des habitants. Selon des indiscr�tions, il n�est pas � �carter que les habitants de l�immeuble 28 poursuivent en justice l�OPGI, pour n�gligence, et l�APC de Skikda, pour non-assistance � des citoyens en danger.