Les premi�res conclusions de l�enqu�te, toujours en cours, dans l�affaire de la transaction ill�gale de thon rouge vivant dans les eaux territoriales alg�riennes, au large des c�tes de Annaba, ont permis la mise sous contr�le judiciaire du patron du thonier alg�rien Djazair II, dont le port d�attache est Bouharoun, dans la wilaya de Tipasa. Le magistrat instructeur de la troisi�me chambre du tribunal de Annaba a signifi� aux huit armateurs, patrons et plongeurs turcs mis en cause dans cette affaire, lib�r�s sous conditions, une interdiction de quitter le territoire national. Ils seront ainsi � la disposition de la justice qui doit trancher une fois le dossier ficel�. La Direction de la p�che et des ressources halieutiques de Annaba, la premi�re concern�e par ce pr�judice, suit de pr�s ce dossier. Sur instruction de sa tutelle, elle s�est constitu�e partie civile. Dans ce cadre, son premier responsable, M. Ammi Amara, s�est pr�sent� mercredi apr�s-midi devant le procureur de la R�publique pr�s le tribunal de Annaba pour demander r�paration du pr�judice. Pour rappel, cette affaire a �clat� suite � la d�couverte par les gardes-c�tes d�un trafic de thon rouge vivant, entre un thonier alg�rien, le Djazair II, et trois bateaux turcs (1 navire de ravitaillement Aquadem 2, et 2 remorqueurs Serter Ahmet 1 et Abdi Baba 3). Ce dernier venait de recevoir du bateau alg�rien une grosse quantit� de ce poisson vivant, estim�e � 210 tonnes, qui a �t� transbord�e dans une cage flottante de 50 m de profondeur sur une quarantaine de longueur. Les gardes-c�tes ont, alors, proc�d� � l�arraisonnement des trois bateaux turcs, l�un � quai, au port, et les deux autres, dont celui qui maintenait en vie la preuve du d�lit, en rade � quelque trois milles au large de Annaba. Quant � l�arrestation de l�unit� navale alg�rienne impliqu�e, elle a �t� faite par les gardes-c�tes de Tipasa. La lib�ration du poisson a �t� d�cid�e par le minist�re de tutelle pour le r�injecter dans le quota alg�rien des 1 117 tonnes accord� par la Commission internationale pour la conservation des thonid�s de l�Atlantique, ICCAT. Certes la navigation dans les eaux territoriales alg�riennes pour un besoin de ravitaillement, sans se mettre longtemps en rade, n�est pas soumise au pr�alable � une autorisation des services concern�s, mais le fait de s�adonner � une transaction commerciale ill�gale dans ces m�mes eaux en l�absence des services concern�s (douanes, commerce, autorit�s maritimes�). constitue un grave d�lit. Cela a un nom : c�est de la contrebande. Il y a, �galement, le pr�judice port� au Tr�sor public, sous forme d��vasion fiscale. Des actes punis par la loi alg�rienne.