Un vrai coup de th��tre, ce monstre hideux s��levant en plein centre de Batna. Un sc�nario digne du film de science-fiction de la porte des �toiles. Avoir pens� � pr�server le site de Timgad en construisant un th��tre en b�ton � Timgad � proximit� du site afin de le pr�server de toutes d�gradations lors du festival �F�licitations�. Mais pousser le bouchon jusqu�� en construire un deuxi�me en plein centre de Batna, une horreur en b�ton s'�levant � la place d'un jardin comme un monstre hideux, prouve, encore une fois, que ceux qui ont d�cid� ne sont pas de Batna, qu'ils n'y ont jamais v�cu et qu'ils n'y resteront pas pour subir ce massacre le reste de leur vie. Un chef-d'�uvre rat�, preuve de l�ignorance de ce qu�est la culture de notre r�gion et que nous d�noncerons haut et fort. Comment utiliser un th��tre de plein air en hiver avec les temp�ratures ext�rieures locales, et � plus de 45�C, � l'ombre en �t� sous un soleil de plomb ? Si pour ces milliards et ces tonnes de b�ton, le retour sera plut�t maigre pour une utilisation de quelques soir�es en �t�. Qui se souvient du cin�ma de verdure r�alis� il y a plus de 35 ans et o� n�ont eu lieu que deux repr�sentations � ce jour ? Une grossi�re copie Nous sommes peut-�tre chaouias, mais pas b�tes au point de nous faire croire au retour des Romains en peau de li�vre taquinant les lions pour amuser la galerie, en plein centre de Batna. Comme si, en s�installant � Timgad il y a 20 si�cles, les Romains s��taient tromp�s de destination, une erreur d�appr�ciation de la part de la grande l�gion de Rome que certains de nos strat�ges modernes ont tenu � rectifier au XXe si�cle. Croyez-moi, je ne pense pas aussi qu�ils aient planifi� leur retour en ins�minant leurs descendances qui, dans leur subconscient, ont construit cette grossi�re copie en tenant compte de leur propre exode rural par conflit de personnalit�s et d�int�r�t personnel. Th��tre pour th��tre, au tomber de rideau, des spectateurs, il n�y aura que les occupants des loges pour applaudir les acteurs v�tus d�une peau de li�vre s�acharnant � tromper la galerie. Ils ne leurreront aucun Chaoui, car, en mati�re de culture, nous n�avons de le�ons � recevoir de personne, Timgad sera toujours un site culturel patrimoine de l�Alg�rie et nous en serons toujours fiers, par contre, nous imposer le b�tonnage de nos espaces verts et ces construction en b�ton hideuses est s�rement la culture de ces envahisseurs qui sont convaincus que le b�ton est signe de modernisme. Arriv�s tard dans les villes, ils sont �blouis par le gigantisme et veulent rattraper le temps o� ils �taient entour�s de verdure, de peur d��tre reconnus comme nouveaux arrivistes. Malheureusement, leur chef-d��uvre les marquera � jamais dans les pages d�histoire d�une Alg�rie qui se veut moderne par ces parcs verdoyants et o� il fera toujours bon de respirer. Alors que nous assistons, �merveill�s, par le renouveau du Jardin d�Essai d�Alger, nos jardins �la Verdure� comme son nom l�indique et autres sont b�tonn�s par des constructions d�aucune utilit� publique, un poumon supprim� alors que, partout, la pr�servation et la cr�ation d�espaces verts dans les centre-villes sont la priorit� de l�Etat. Une salle couverte en charpente m�tallique aurait fait l'affaire avec la possibilit� d'utilisation � longueur d'ann�e en utilisant les d�cors appropri�s � l'utilisation et aux �v�nements (pi�ces romaines, tartares, barbares, berb�res, pop, freak dance, malouf, haouzi, meetings, sports, etc.). Retourner 2000 ans en arri�re, parce que quelques personnes l�ont d�cid�, c�est plut�t dur, je pr�f�re leur donner rendez- vous dans trois ans pour �tablir un bilan utilisation// utilit� et entretien, puis une ann�e apr�s, pour le d�molir et quelques mois pour construire � sa place une piscine olympique qui sera utilis�e 12/24 et 11 mois par an avec cr�ation d�emplois et promotion d�athl�tes ou une salle couverte 50m x 100m x 14h utilis�e sans arr�t o� plusieurs m�tiers et postes de travail seront cr��s, � titre d�exemple, pour le th��tre une �quipe de d�corateurs, de sp�cialistes en �clairage, de la sonorisation en plus des emplois pour la maintenance et l�entretien permanent. Tenant compte du nombre illimit� d�activit�s sportives, culturelles et sociales qui peuvent y avoir lieu, je souhaite vivement que la r�flexion pour les autres villes alg�riennes porte sur ce type d�infrastructures et ne subissent pas notre pauvre sort. Cette monstruosit� ne sera la fiert� de personne et surtout pas celle des vrais Chaouias de Batna et elle ne servira le bien-�tre de personne. D�avance nous savons tous que les seuls employ�s permanents qui occuperont les lieux � longueur d�ann�e seront les crottes des moineaux et les reptiles rampants, se vautrant sous le soleil br�lant batn�en, et comme d�habitude, quelques jours avant le Festival de Timgad ce sera le grand m�nage occasionnel avec quelques retouches � coups de milliards, puis l�endroit sera vite d�sert� une fois le festival termin�. Si, au moins, r�alis� en charpente, alors le jour o� ils partiront, ils emm�neront cette horreur avec eux et nous laisseront d�cider de ce qui est correct pour Batna. Que Dieu pr�serve les autres villes d�Alg�rie qui, comme nous, ont des sites de valeur, de telles d�cisions irr�versibles nuisent � jamais � l�image de l�Alg�rie. Ironie de l�histoire, ce que nous envions aux Romains, c�est le ch�timent inflig� aux ennemis de la nation en les crucifiant sur des pyl�nes � l�entr�e des villes pour qu�ils servent d�exemple aux nouveaux arrivants afin de leur �ter toute envie d�induire en erreur ou d��uvrer contre les efforts studieux de l�Etat pour l��panouissement correct de son peuple.