Le retour du CAB parmi l��lite a �t� f�t� avec joie et all�gresse. Cette accession s�est jou�e sur la derni�re rencontre et face � un grand rival, le PAC. Il faut dire que le travail entrepris par le pr�sident Nezzar, le seul qui croyait � cette accession, a port� ses fruits malgr� les coups bas de l�entourage. Aujourd�hui, la famille du doyen des Aur�s a retrouv� sa s�r�nit� mobilisant en tout son potentiel humain et mat�riel pour remettre ce vieux club historique (77 ans) sur le chemin du professionnalisme. Le financement d�un minicomplexe sportif (stade Sefouhi) est en bonne voie, le centre de formation qui �tait un r�ve deviendra r�alit� avant juin 2010 et la soci�t� par actions verra bient�t le jour. La restructuration du club vient d��tre entam�e. Le recrutement de Abderrachid Bouarrata comme entra�neur de l��quipe fanion et directeur technique des jeunes est un signe qui ne trompe pas. Lors d�un point de presse organis� � l�occasion de la pr�sentation des joueurs � la presse, une question ne cessait de revenir tel un leitmotiv, M. Bouarrata n�a-t-il pas pour habitude de ne pas terminer la saison ? Sans complexe, le docteur est all� au but : �Ce genre de d�part n�est pas sp�cifique � ma personne. Sur dix-sept entra�neurs, neuf sont partis avant l�heure, la saison derni�re. Pour vous tranquilliser, et avec l�aval des dirigeants du CAB, nous avons ins�r� une clause qui ne me permet pas de partir avant la fin de l�aller. Eux aussi n�ont pas le droit de m��vincer avant la fin de l�aller.� A la question de savoir les raisons de l�annulation du stage en Tunisie, le nouvel entra�neur du CAB s�est dit respectueux des traditions du club. �Pourquoi aller chercher ailleurs ce qu�on a sur place�, dira-t-il en insistant sur le paysage de la ville (for�ts, altitude de 1100 m, une batterie de terrain en gazon naturel, piscine, salle de musculation, sauna, h�tel de luxe). Quant � l�objectif de la saison, Bouarrata dira que �les dirigeants visent le maintien et je suis de cet avis, car quel que soit l�effectif, il lui faut un temps d�adaptation pour �tre performant�. Enfin, et en r�ponse � une question relative au choix des joueurs (maintien des anciens et recrutement des nouveaux), M. Bouarrata a donn� son avis sur chaque cas en fonction des crit�res fix�s de concert avec les dirigeants, c'est-�-dire comp�titivit�, discipline aptitudes techniques. Mohamed Houadef FARID NEZZAR (PR�SIDENT DU CAB) �Notre mission est de r�ussir� Apr�s que Rachid Bouabdallah eut tir� sa r�v�rence, Farid Nezzar est devenu une personnalit� incontournable au CAB. Pour la saison 2007/2008, trois assembl�es g�n�rales �taient n�cessaires pour le convaincre de rester � la t�te des Rouge et Bleu. Et sa condition �tait l�accession malgr� le manque de moyens et surtout un moral affect� par les combines qui ont emp�ch� le CAB de retrouver l��lite. Son ent�tement et sa politique �Taghananet, Takhassaret� a finalement port� ses fruits. Il parle aux lecteurs du Soir d�Alg�rie de la saison de tous les complots (2007-2008), le retour parmi l��lite (2008-2009) et de la pr�paration de la nouvelle saison (2009-2010). Le Soir d�Alg�rie : Enfin, le CAB est de retour parmi l��lite. Nezzar Farid : S�il y avait un gramme de s�rieux dans la gestion de notre football, le CAB aurait acc�d�, il y a une ann�e. Du report du match ASMO-OMA, � la com�die SAM-CAB et jusqu'� l�accession du 5e au classement au d�triment du 4e, le CAB �tait la victime d�un complot ourdi qui a failli l�effacer alors que la puissance coloniale n�a pu le faire. Comment avez-vous surmont� cette �preuve pour revenir � la comp�tition ? Nos parents ont connu pire humiliation, s�gr�gation� pour tenir t�te � l��quipe des colonialistes. Le CAB a pay� un prix fort, 64 chahids ont vers� leur sang pour que vive l�Alg�rie. De ce fait, nous n�avions pas le droit de tomber, de faire marche arri�re. Notre seul et unique objectif �tait le retour parmi l��lite. �El Hamdou Lillah�, Dieu �tait de notre c�t�, parce que notre combat �tait l�gitime. L�accession n��tait pas de tout repos ? Nous nous sommes fix�s l�accession. Le groupe �tait pr�t mais a �t� moins performant en raison de l�instabilit� du staff technique et aussi un courant d�opposition qui nous a chahut�s et a surtout entra�n� un nombre de supporters � nous attaquer et s�attaquer aussi aux joueurs. Ces r�actions ont perturb� le groupe, d�o� la perte de nombreux points � domicile. La venue de M. Benyell�s a redonn� confiance au groupe. Et comme il y a toujours une justice divine, le CAB a r�ussi � ramener d�Alger le point qui lui fallait devant une excellente formation du Paradou. Juste apr�s l�accession vous avez d�missionn�. Pourquoi ? Apr�s deux saisons harassantes o� l�on a vu de toutes les couleurs, je me suis dit le mieux serait de s��loigner de la gestion du club, mais encore une fois, le groupe pour ne pas dire toute la famille du CAB, n�a rien voulu savoir. Ils m�ont donn� des garanties en guise de soutien financier et beaucoup se sont engag�s � s�impliquer dans la gestion du club. Les t�ches sont pour une fois bien d�finies, pourvu que tout se passe comme pr�vu. Et comme mon d�part signifie remettre l��quipe en crise, je suis rest� pour l�int�r�t su Les choses s�rieuses ont d�j� commenc� ? L�accession est venue au bon moment pour se pr�parer au professionnalisme et la mise en place de la soci�t� par actions. Le nouveau si�ge du club est op�rationnel et cela nous a permis d�installer un staff administratif permanant et professionnel. De m�me, nous avons install� un directeur et un personnel au stade Sefouhi qui conna�tra des am�nagements pour devenir un minicomplexe, et lieu du centre de formation des jeunes. Votre avis sur l�incorporation de deux juniors en �quipe fanion. L�id�e est bonne et personne ne peut �tre contre. Cependant, nous sommes, � l�instar des clubs des divisions une et deux pris au d�pourvu. Il faut au moins deux ans pour s�y pr�parer en cons�quence, avoir des �l�ments qui peuvent �voluer en titulaires. On attend un geste de la part de la F�d�ration pour mieux r�fl�chir sur la question. De plus, cette int�gration de juniors en �quipe-fanion va d�savantager les seniors premi�re ann�e. Qu�en est- il du nerf la de guerre ? Les possibilit�s de la wilaya sont limit�es. Comme toujours, nous puisons de nos poches et � force d�en user, le poids de la dette s�alourdit et nous en sommes �reint�s. Monsieur le wali nous a aid�s et le DJSL est � notre �coute mais on ne voit rien venir du c�t� des �lus, m�me pas la prime d�accession. Un nouveau pr�sident du comit� des supporters vient d��tre �lu. Que lui demandez-vous ? Tout d�abord, �viter les erreurs de l�ann�e pass�e, �tre le douzi�me homme de l��quipe et non pas l��l�ment d�stabilisateur. a m�chancet�, les insultes, la violence gratuite� on n�en veut plus. Il n�est pas des habitudes des Cabistes de se comporter de la sorte. Le championnat sera dur et nous sommes en droit de compter sur nos fans pour r�aliser un bon parcours et pourquoi ne pas �tre l��quipe la plus fair-play. Propos recueillis par M. H. TAYEB FARHI (MANAGER G�N�RAL DU CAB) �La professionnalisation du club est une priorit� Le Soir d�Alg�rie : Le CAB est de retour en nationale une. Farhi Tayeb : Le CAB a concr�tis� son retour parmi l��lite l�ann�e 2007/2008, n��tait le complot ourdi foment� contre nous par certains clubs, il est vrai aid�s par des �l�ments de la Ligue nationale. Mais cela ne nous a pas emp�ch�s de reprendre vite le travail. Bien que je ne faisais pas partie du comit� directeur, j��tais aux c�t�s du pr�sident qui a �t� reconduit � la t�te du club suite � trois assembl�es g�n�rales o� aucune personne ne s�est port�e candidate � la pr�sidence et l�ensemble des Cabistes ont insist� pour que Nezzar reste aux commandes. Cela n�a pas �t� facile de concr�tiser le retour parmi l��lite ? Le choix des joueurs �tait judicieux. Cependant, l�instabilit� du staff technique (Tebib, Khezzar puis Bouara�ra) n�a pas permis de prendre au d�part une option d�accession. A la phase retour, nous avons fait appel � l�exp�rience de M. Benyell�s qui a r�ussi � nous apporter le plus qu�il faut. Et l�accession qui �tait un objectif primordial a fait le bonheur de tous. Une quatri�me accession salu�e comme une premi�re. Cette accession a engendr� une grande euphorie au sein de la population de Batna notamment les autochtones qui ont �t� frustr�s de cela lors de l�exercice 2007/2008.Le plus important est que la ville de Batna d�couvre un visage totalement inattendu de par la sortie dans les rues des jeunes, des familles qui ont exprim� leur joie de fa�on civilis�e . Cette accession a-t-elle quelque chose de particulier ? Je consid�re cette accession comme historique, elle est venue suite � un match barrage que nous avons livr� face � une excellente �quipe (PAC) et sur son terrain. On �tait dans l�obligation de d�crocher un point pour rejoindre l��lite. Historique aussi du point de vue apport des supporters qui ne se sont pas emp�ch�s d�effectuer le d�placement sur Alger malgr� la canicule, l��loignement et la concurrence de la t�l�vision. C��tait un plaisir de les voir sillonner les boulevards de la capitale qui, � pied, qui en voiture, avec banderoles aux couleurs du club, avant, pendant et apr�s la rencontre dans la joie et l�all�gresse et sans incidents. L�annonce de la d�mission du pr�sident Nezzar, juste apr�s l�accession, a quelque peu frein� la joie de bon nombre de supporters. L�annonce de cette d�mission �tait quelque peu attendue. C�est une r�action l�gitime dans la mesure o� Farid Nezzar avait subi les affres de la pression pendant deux saisons successives et parfois de mani�re violente. Ce qui explique son comportement que je qualifierai d�humain. L�annonce de sa d�mission a donn� � r�fl�chir � ses d�tracteurs et aussi aux opportunistes. Pour revenir sur sa d�cision, l�assembl�e g�n�rale lui a donn� toutes les garanties et le soutien moral et financier. Qu�en sera-t-il des objectifs de cette saison ? La restructuration du club est n�cessaire eu �gard aux nouveaux enjeux qui s�expriment en mati�re de professionnalisme, d�autofinancement et de cr�ation des conditions de p�rennit�. Les objectifs assign�s ne se limitent pas � la saison 2009/2010 c'est-�-dire le maintien, mais vont plus loin, � savoir mettre le club en ligue professionnelle et surtout de le doter de toutes les conditions des cahiers des charges exig�es par ce professionnalisme. Un mot sur les nouveaut�s au CAB. Nous nous sommes install�s dans la nouvelle administration au stade Sefouhi avec le recrutement d�un personnel permanant et professionnel. Nous avons organis� une assembl�e g�n�rale �lective du comit� des supporters qui a entam� ses travaux pour �tre sur le terrain le jour �J�. Une commission de sponsoring �toff�e pour ratisser large � travers le pays. Un mot sur le choix du staff technique ? Nous estimons que M. Rachid Bouarrata correspond indubitablement au profil de l�entra�neur recherch� pour am�liorer le style de jeu de l��quipe-fanion et de concourir de fa�on efficace � la d�tection, � la formation et � l�exploitation des jeunes talents du club. Comment s�est effectu� le recrutement des nouveaux �l�ments ? Forts des exp�riences des longues ann�es � la t�te du club, nous avons fait de la concertation notre cheval de bataille avant de r�aliser un quelconque recrutement. Les choix ont �t� faits en fonction des postes, du rendement de chaque joueur et de la moralit� de chacun d�eux. Propos recueillis par M. H. Cadre universitaire, Tayeb Farhi connu sous le nom de Kamel est un pur produit du CAB. Joueur, membre du comit� directeur des Rouge et Bleu et aussi pr�sident, il est, pour cette saison, le manager g�n�ral du club. Il en sait quelque chose en mati�re de football et c�toie depuis des ann�es les championnats d�Alg�rie. Il �tait tout indiqu� pour g�rer le club, bien s�r de concert avec le comit� directeur du club qui n�a pas connu de profonds changements, si ce n�est le renforcement du comit� des jeunes. Nous l�avons sollicit� pour en savoir plus sur les nouveaut�s du CAB, version 2009/2010.