Le nom d�Adrar tire son origine du berb�re (le z�n�te) et veut dire �pierres� au pluriel. Capitale des r�gions du Touat, Gourara et Tidikelt depuis le d�but du XVIIIe si�cle, Adrar a succ�d� � Tamentit qui le fut des si�cles durant. Le Touat doit son appellation, tout comme le Gourara et le Tidikelt � l�idiome berb�re. Touat signifie localit� habit�e avec les lettres �T� comme pr�fixe et suffixe. Par contre, le mot gourara au pluriel not� �Tigourarine� veut dire �monticules� et Tidikelt signifie endroit vaste. Consid�r�e jadis comme une tr�s importante zone d��change et de transit, la r�gion d�Adrar a connu des �poques florissantes surtout au milieu du XVIIIe si�cle lorsque le commerce �tait � son apog�e. Le Touat, il faut le souligner, constituait une v�ritable plaque tournante. Escale d�origines tous azimuts et trocs importants de produits de premi�re n�cessit�, la r�gion d�Adrar fut un v�ritable trait d�union entre les r�gions du Nord et du Sud en g�n�ral et entre le grand Maghreb et les pays dits du �Soudan� autrement dit l�Afrique subsaharienne. Les vestiges historiques t�moins de ces �poques de gloire font aujourd�hui la fiert� de toute la r�gion. Ils sont consid�r�s comme un v�ritable mus�e � ciel ouvert. En chiffres succincts, la wilaya d�Adrar s��tend sur une superficie totale de 427 968 km2 pour une population globale de plus de 350 000 habitants. Sa carte de visite met en relief 11 da�ras et 28 communes. Plus de 294 ksour la composent o� s��rigent palmeraies verdoyantes et autres cultures de subsistance irrigu�es gr�ce � la foggara. C�est un syst�me traditionnel de captage et d�irrigation du Sud qui t�moigne du g�nie hydraulique humain remarquable dont l�organisation se place au premier plan. Les foggara sont omnipr�sentes. Ce sont d�anciennes conduites d�eau souterraine destin�es � irriguer la palmeraie. La foggara est un ouvrage hydraulique qui r�duit au maximum l��vaporation. Elle utilise un syst�me de galeries souterraines qui permettent de drainer l�eau du sous-dol et de l�amener par gravit� � partir d�une succession de puits d�a�ration jusqu�� ce qu�elle parvienne aux champs. Une s�guia, une rigole, distribue cette eau par le biais de �kesria� (distribution en pierres) vers de petites s�guias. Le partage de l�eau est mat�rialis� par des peignes plac�s en travers des canaux d�irrigation. Le fonctionnement quant � lui est contr�l� par un �kial� lequel d�termine la quantit� d�eau en fonction du montant vers� par le demandeur. Une trouvaille extraordinaire qui continue d��merveiller � ce jour et dont la r�alisation est attribu�e tant�t aux Irakiens tant�t � des tribus ayant peupl� la r�gion depuis plusieurs si�cles d�j�. Cependant, en dehors du palmier-dattier, il ne peuvent servir qu�une agriculture de subsistance. La r�gion d�Adrar regorge de mille et une curiosit�s touristiques, culturelles, historiques et religieuses qui s��grennent harmonieusement sur la toile d�araign�e qui dessine les contours fonciers de la wilaya. Les atouts �conomiques de la wilaya sont nombreux et multiples et laissent de ce fait pr�sager des lendemains meilleurs et pleins de promesses dans tous les domaines de la vie sociale. Ses fronti�res avec le Mali et la Mauritanie ainsi que ses limites administratives avec les wilayas de Tamanrasset, Tindouf, B�char, El-Bayadh et Gharda�a lui conf�rent une position g�ostrat�gique. N�anmoins, le d�veloppement du tourisme demeure conditionn� par la r�ussite de projets structurants. Durant les derni�res assises qui se sont tenues � Alger, les r�gions du Touat, du Gourara et du Tidikelt sont consid�r�es comme des p�les d�excellence. Selon M. Bourad, le directeur du tourisme au niveau d�Adrar, une feuille de route a �t� mise ne place par sa direction et dans laquelle on rel�ve la participation et l'implication des secteurs suivants : les op�rateurs, les investisseurs, les banques, le mouvement associatif afin de r�pondre favorablement au d�veloppement et � l��panouissement du tourisme b�ti sur la concertation et la novation. La wilaya d�Adrar renferme un fort potentiel naturel arch�ologique, historique et culturel et des infrastructures existantes (routes, a�roports, pistes balis�es...). Les autres atouts incontestables demeurent bien entendu la f�erie des paysages form�s par des ergs (erg Chech, Grand Erg occidental, Raoui, Innegui...) des gravures rupestres, des ksour remplis de secrets, des kasbate, des sebkhate sans pour autant n�gliger et omettre les �normes potentiels du sous-sol : gaz, p�trole, or... Les �nergies hydrique, solaire et �olienne sont autant d�exemples concrets qui n'attendent qu�� �tre exploit�es. Cependant, l�ouverture de voies de communication demeure primordiale afin de garantir le succ�s et la r�ussite du tourisme � Adrar. Au niveau du secteur de l�h�tellerie, on enregistre h�las d��normes carences qui pourraient endiguer ce vaste projet. Un secteur, qui une fois remis sur les rails, pourrait rapporter gros. Concernant le d�veloppement de l��cotourisme oasien dans le p�le sudouest, le responsable du tourisme nous explique que les communaut�s d�accueil sont au centre de toute action du tourisme saharien b�ti sur des approches de durabilit�, de respect des coutumes et des cultures locales. Certains en b�n�ficient par l�obtention de postes de chauffeur, de guide, de chamelier ainsi que par l�artisanat et la gastronomie. Il s�agit de normaliser l�offre des modes d�h�bergement selon les attentes des visiteurs (clients). Il faudrait penser � la restauration des habitations traditionnelles et des ksour dont la plupart sont v�tustes et qui constituent l�une des attractions des touristes. Les jeunes, par le biais de l�Ansej, l�Angem et la Cnac, pourraient y participer et trouver espace par le montage de projets h�teliers (camping, auberges, transport...). Le potentiel � saisir est �norme : une litt�rature orale � connotation religieuse conjugu�e � un folklore immens�ment riche repris et chant� par la c�l�bre troupe Ahelil au son naturel. De plus l�accueil de la population connue pour son hospitalit� l�gendaire : l�attrayant et le pittoresque conjugu�s � la g�n�rosit� jalousement conserv�e par les gens du Sud. Adrar offre un cadre id�al pour touristes et hommes d�affaires avec une gastronomie raffin�e pour le plaisir du palais. La valeur et la beaut� de la r�gion tiennent d�abord de sa vari�t�. Chaque �l�ment qui la constitue est unique, irrempla�able, indispensable. Derri�re les manifestations religieuses, culturelles, sportives, derri�re les coutumes, arts et traditions se dissimule un monde tr�s �labor�, indivisible, solide o� vivaient et vivent encore ces peuples d�Adrar, dans un cosmos ordonn� et structur� avec la compl�mentarit� du monde moderne.