Les usagers de la RN 12 ont souffert le martyre dans la journ�e de dimanche, la tension n�ayant cess� de monter autour du chef-lieu de wilaya. En plus du barrage dress� par des habitants du village Sikh-Oumedour sur la RN 12 qui a n�cessit� l�intervention des services de s�curit� pour mettre un terme � l'embouteillage d'une dizaine de kilom�tres dans les deux sens de cet axe routier strat�gique, d'autres barrages ont �t� dress�s face au campus universitaire de Oued- A�ssi, au niveau de la m�me voie de communication � tr�s grande circulation et au niveau de la rocage Sud. Le premier a �t� l��uvre des occupants des bidonvilles dit des Tunisiens qui, en exigeant l'�lectrification de constructions illicites (habitations de fortune), ont livr� bataille durant plusieurs heures, entre 11 et 14 h plus pr�cis�ment, aux forces de s�curit�, en blessant une dizaine d�entre eux. Ce bidonville qui ne cesse de se d�velopper est soup�onn� par plus d�un d '�tre un foyer de prostitution, de toximanie et autres agressions � main arm�e. Ce serait le plus difficile des bidonvilles de la wilaya � ma�triser. Le second barrage a �t� dress� par les r�sidents de plusieurs lotissements (Anane, Touat...) limitrophes de la rocade, qui revendiquent depuis quelque temps d�j� l�ach�vement des travaux de viabilisation, d��lectrification, d�assainissement, de rev�tement et de d�placement d�une ligne �lectrique, notamment. Par ailleurs , loin du chef-lieu de wilaya, dans la da�ra d�Azzefoun, ce sont les victimes des incendies de for�t qui ont organis� un important rassemblement devant la da�ra, r�clamant une indemnisation suite � la destruction par le feu d�arbres fruitiers, notamment des oliviers et de figuiers, ainsi que de ruches et autres biens agricoles. Ainsi, contrairement � l 'ann�e derni�re o� le d�but de saison estivale a �t� relativement calme sur le plan des feux de for�t, ce mois de juillet aura �t� des plus funestes pour la wilaya ces derni�res ann�es. Pr�s de 200 foyers d'incendie ont �t� d�nombr�s au cours de ce mois, si l�on totalise les 81 feux annonc�s par le responsable de la Conservation des for�ts le 21 de ce mois lors de la r�union de l'APW, et ceux recens�s par la cellule de communication de la Protection civile au lendemain de la m�me r�union. Les trois derni�res journ�es aurait engendr� la perte de 126 ha de for�t, 83 ha de maquis, 122 ha de broussaille, de 3 345 arbres fruitiers (oliviers et figuiers), de 70 ruches d'abeilles et de 7 entrep�ts de foin. Bilan qui vient s�ajouter aux 132 ha et 3 400 arbres fruitiers ravag�s par les flammes le 21 juillet. Ces feux qui se d�clarent par dizaines chaque jour inqui�tent et intriguent beaucoup la population, notamment ceux qui perdent d'importantes sources de revenus � travers la destruction d�oliviers, de figuiers, de cerisiers et autres ruches par le feu, quand ce ne sont pas des r�coltes enti�res qui partent en fum�e. Plus difficile � �valuer, la faune et la flore qui sont d�truites par ces feux, ce qui passe souvent au second plan, faute de d�fenseurs av�r�s de l�environnement � diff�rents niveaux. La fr�quence journali�re des feux fait rehausser la temp�rature, comme en cette p�riode caniculaire qui s�vit dans la r�gion depuis deux semaines et rendant la vie difficile pour les enfants en bas �ge, les malades et les personnes �g�es, qui dorment tr�s mal et mangent peu, ce qui n�est pas sans f�cheuses cons�quences sur leur �tat de sant�. Tout le monde ne peut pas se permettre la climatisation pour adoucir la temp�rature int�rieure des appartements. Ceux qui ont pu le faire, profitant de la baisse des prix entra�n�e par la forte p�n�tration du march� par plusieurs marques �trang�res, se plaignent de la chute de tension et des pannes �lectriques fr�quentes qui leur font regretter le sacrifice consenti pour ce genre d�achat. Faudrait-il envisager un groupe �lectrog�ne pour chaque immeuble, se demandent les concern�s, d�sabus�s au plus haut point.