Agé de 26 ans, Andres Alejos est natif du Mexique. Depuis son plus jeune âge, il est attiré par la photographie. Il y a de cela quelques années, il a décidé de se lancer dans ce rêve de l'image. Il a déjà exposé au Mexique, aux Etats-Unis, en Espagne et la dernière exposition en date s'est tenue à Oran, au musée Ahmed-Zabana, où il a affiché au regard du public son dernier projet. L'exposition en question, intitulée «Parallèle», a été présentée pour la première et unique fois à Oran. Non pas que l'artiste n'est pas sollicité dans les autres wilayas, à l'instar de la capitale par exemple, mais, dit-il, «à défaut de pouvoir séjourner davantage en Algérie, cela m'est impossible, mon visa algérien de trois mois expire ce dimanche 21 janvier». Une durée de séjour complète, trois mois, qu'il a consacrée à sillonner quelques wilayas d'Algérie : Constantine, Ghardaïa, Oran (Kristel) et Alger, pour réaliser son projet photographique «Parallèle». «Je me suis inspiré des similitudes entre le Mexique et l'Algérie, et même entre les deux peuples aux niveaux physique, culturel...» Avant de venir en Algérie, le pays lui était totalement inconnu. Cette visite lui a fait voir autant de similitudes entre les deux pays qu'il ne pouvait soupçonner, mais surtout, dit-il, «une amabilité, une disponibilité chaleureuse de la part de ce peuple». L'ingéniosité dans cette exposition est celle de montrer vingt photographies placées par deux, l'une prise au Mexique et l'autre en Algérie. Aucune indication ne mentionne cela, c'est au public de deviner. Et on peut dire, puisque nous l'avons testé ce jeudi, que l'exercice est loin d'être évident. «Souvent les gens se trompent et pensent avoir reconnu une photographie comme étant celle prise en Algérie alors que c'est l'inverse et vice- versa.» Mais pourquoi ce choix de ne pas indiquer les lieux ? «Je l'ai fait exprès afin que le public prenne le temps de contempler la photographie, mieux regarder l'image et ainsi à travers ‘‘ce jeu'' deviner laquelle est prise en Algérie et celle prise au Mexique, une communion se crée permettant de mieux apprécier cette prise de situations, de paysages, d'individus...» Pour l'anecdote, le photographe nous dira que certains qui se sont trompés sont allés jusqu'à lui dire : «Non, peut- être vous les avez inversées vous-même et vous ne vous souvenez pas, je suis sûr que c'est une photo prise en Algérie et l'autre au Mexique et pas l'inverse.» Et l'artiste tout amusé de leur assurer qu'il était bien certain du contraire et qu'il sait parfaitement laquelle «est algérienne et laquelle est mexicaine». «Pour moi, le but de l'exposition est atteint. Voir que les gens se sont impliqués à mieux contempler l'exposition et à tenter de deviner l'origine de chaque photo me réjouit.» Le projet en question sera par la suite exposé dans sa ville d'origine, à Guadalajara, au Mexique, où le public mexicain pourra découvrir des paysages, des endroits de l'Algérie. Et se prêtera à son tour au jeu de la devinette.