La très fournie actualité qui agite le pays dans tous les sens et celle dans laquelle le Parti des travailleurs est directement concerné ont été passées en revue, hier, lors d'une rencontre animée par Youcef Taâzibt, député et membre de la direction du PT, avec la population de Draâ-Ben-Khedda au centre culturel de la ville. Le flou total, comme le dit le député du PT, n'empêche pas Louisa Hanoune et ses amis de faire une lecture claire et d'avoir les idées bien tranchées sur tout ce qui secoue le pays. Le mal, ou les maux, que l'Algérie endure, elle les doit à «l'Etat parallèle», cet ennemi de l'intérieur qui vient en appoint aux puissances étrangères qui ne nous veulent pas du bien, si l'on doit suivre l'analyse de Youcef Taâzibt. A l'instar de Hanoune, le député tombera à bras raccourcis sur Ali Haddad, qu'il nommera plusieurs fois, et ses alliés qui ne font, en fait, que recueillir les dividendes du retour sur investissement qu'ils ont consenti au candidat Bouteflika lors de la campagne pour la présidentielle de 2014. C'est à partir de ce moment qu'est apparue ce qu'il appellera la «caste d'hommes d'affaires» pour constituer aujourd'hui «un danger pour le pays, plus grave encore que le danger extérieur». Plus virulent encore, Taâzibt estime que l'Etat a été fragilisé et désormais «c'est le lobby mafieux qui a pris les commandes» et cela s'est clairement manifesté lors du processus ayant abouti à la promulgation de la loi de finances de cette année, loi toute faite pour semer le désespoir. Usant de formules du genre choc, Youcef Taâzibt s'en ira, dans une longue diatribe, étayer ses dires d'exemples frappants sur la prise de pouvoir des hommes d'affaires. Une suite d'évènements qui fait dire à l'élu à l'APN qu'il se prépare en Algérie une guerre contre le peuple. Pas moins. Selon l'analyse de la situation que traverse le pays, au PT on considère que les temps sont un prélude à un retour du totalitarisme, à la dictature. L'épisode de la demande d'audience au Président Bouteflika introduite par Louisa Hanoune et ses amis, et les machinations montées contre Zohra Drif et le Parti des travailleurs, à travers la sortie au grand jour de Salim Labatcha et de son mouvement de redressement, sont autant d'indices qui font dire à l'élu du PT que la situation n'augure rien de bon pour les voix qui refusent de se soumettre à la nouvelle dictature. Saâdani, Haddad et tout le camp d'en face, tous seront chargés sans rémission par Youcef Taâzibt qui donne, ainsi, le ton sur la nature de la réplique du PT à ceux qui lui ont déclaré la guerre.