La tension sur les mat�riaux de construction r�gne dans la wilaya de Souk-Ahras o� un grand nombre de chantiers sont en cours. La hausse vertigineuse des prix du ciment a fini par exacerber les entrepreneurs et autres promoteurs, dont les chantiers tournent au ralenti, ce qui va in�vitablement se r�percuter sur les d�lais d�ex�cution des 600 projets d�envergure d�j� lanc�s au niveau de la wilaya de Souk-Ahras. Nous sommes � la fin du troisi�me trimestre de l�ann�e 2009, les auto-constructeurs et les op�rateurs �conomiques sont � l�aff�t de la moindre information concernant la r�gulation du prix de ce mat�riau de construction ou son importation afin de mettre un terme � la fr�n�sie du march�. Louvoiement, tergiversation, timing ne sont pas les m�mes pour les diff�rents institutions qui sont partie prenante dans ce mat�riau indispensable pour la construction. Cette situation d�note l�absence de coordination entre les diff�rents acteurs impliqu�s dans cette probl�matique. L�annonce faite en grande pompe par les autorit�s publiques sur la r�gulation des prix de ciment rev�t un caract�re cocasse et ridicule � la fois de m�me les assurances donn�es par les responsables ne tiennent plus la route. La preuve irr�futable, les 20 tonnes de ciment co�tent au niveau de la cimenterie de Hadjar Soud (wilaya de Skikda) 91 260 DA donc 4 560 DA la tonne. CAD 230 DA le sac/50 kg, sur le march� parall�le les 20 tonnes font 3 fois le prix de l�usine et sont vendues � 280 000 DA. A cela il faut ajouter le transport qui revient entre 20 000 DA et 25 000 DA pour les 20 tonnes � partir de Hadjar Soud livr� � Souk-Ahras. Il faut le dire la commercialisation de ce mat�riau de construction fait l�affaire de sp�culateurs. Ils en profitent pour pour fixer un prix variant entre 700 DA et 720 DA le sac de 50 kg. C�est � prendre ou � laisser. Cette situation inextricable conduit � s'interroger de mani�re studieuse sur le panac�e � donner pour endiguer le ph�nom�ne de sp�culation dont la mise en train laisse appara�tre des signes �vidents d�essoufflement. Malheureusement, ce triste constat s�est g�n�ralis� et in�vitablement, presque toutes les wilayas du pays souffrent de ce fl�au. Barour Yacine Entretien express avec M. Berigue Amar, pr�sident de la CGOEA Pour tenter d�en savoir plus, le Soir d�Alg�rie s�est adress� � M. Berigue Amar, pr�sident de la Conf�d�ration g�n�rale des op�rateurs �conomiques alg�riens (CGOEA) et � M. Boughelem Mohamed, pr�sident de la Conf�d�ration alg�rienne du patronat (CAP). Le Soir d�Alg�rie :Le ciment est disponible mais � des prix exorbitants, quel est votre commentaire sur la sp�culation : Boughelem Mohamed : C�est voulu, c�est un acte de sabotage contre le d�veloppement. Plusieurs projets de r�alisation d��quipements publics et de logements sont � l�arr�t ou fonctionnent au ralenti, en attendant l�arriv�e du ciment de l��tranger car les prix dict�s actuellement ont battu le record. L�Etat doit prendre des d�cisions fermes et on demande des points de vente similaires � ceux qui existent au niveau de T�bessa et Annaba. Quelle est, � votre avis, la solution � ce probl�me ? Suite � la crise du ciment, nous avons programm� une r�union de travail regroupant la CAP et le CGOEA avec le directeur commercial de l�unit� Hadjar Soud, M. Boudela�, qui s�est tenue au niveau de l�usine fin du mois de juillet. Le repr�sentant de l�unit� a reconnu qu�il y a, certes, un manque d�approvisionnement en ciment pour la wilaya de Souk-Ahras, tout en nous assurons qu�� partir du mois de septembre, la livraison en ciment sera am�lior�e pour notre wilaya et je souhaite que cet engagement sera respect�.