Par Abderramane Mebtoul* Apr�s la d�claration du gouverneur de la Banque d�Alg�rie, plusieurs questions importantes pour l�avenir du pays, s�agissant de ne pas faire une double comptabilit�, une partie des r�serves de changes �tant incluse dans le fonds de r�gulation (diff�rence entre le cours r�el du p�trole et celui d�termin� par la loi de finances) montant reconverti en dinars non convertibles, une d�valuation du dinar par rapport au dollar gonflant artificiellement � la fois le fonds de r�gulation et la fiscalit� p�troli�re pouvant voiler la mauvaise gestion. 1- Quelle est la structuration de nos r�serves de changes �valu�es � plus de 144 milliards de dollars entre les principales monnaies internationales : part en dollars, euros, livres sterling et yens ? Les donn�es de 50 % en dollars, 40 % en euros, 5 % en livres sterling et 5 % en yens sont-elles justes ? 2- Combien de ces r�serves de changes sont plac�es � l��tranger, en bons de tr�sor am�ricains (est-ce que le montant officiel de 43 milliards de dollars en 2007 est-il toujours d�actualit�), dans les autres banques centrales ou des banques priv�es internationales bien cot�es, car nous avons deux versions contradictoires entre le minist�re des Finances et le gouverneur de la Banque d�Alg�rie pour l�un 80 % et pour l�autre 60 % ? Et donc que reste-t-il de disponible ? 3- Ces placements soit de 60 ou 80% l�ont-ils �t� � court terme ou � moyen terme car tout retrait avant terme supposerait que l�on perde les int�r�ts. 4- Que rapportent ces placements sachant que le taux directeur de la FED est actuellement de 0,25 %, celui de la BCE de 1 % et ceux du Japon et de la banque d�Angleterre se rapprochant �galement de z�ro. Avec le taux d�inflation m�me faible, donnant un taux d�int�r�t n�gatif, devant �tre soit pond�r� � la baisse par la d�pr�ciation d�une monnaie (ce qui est le cas pour le dollar) ou � la hausse en cas d�appr�ciation (cas de l�euro), quelle est la rentabilit� de ces placements pour l�Alg�rie compar� au taux de d�veloppement interne qu�ils avaient �t� investis en Alg�rie ? Ne finance-t-on, pas les autres �conomies et dans ce cas est-ce qu�il serait rentable d�acheter les obligations du FMI ? 5- Avec les nouvelles dispositions gouvernementales limitant l�investissement �tranger, car il ne faut pas s�attendre � un afflux de capitaux neufs en Alg�rie et donc allant vers un financement � presque 100 % de fonds publics, (retour � l��conomie administr�e des ann�es 1970 confondant l�Etat r�gulateur avec le Tout Etat) tenant compte que Sonatrach et Sonelgaz ont besoin pour s�autofinancer d�un montant annuel de 15/20 milliards de dollars par an entre 2009/2013, et supposant une rentr�e additionnelle de 40 milliards de dollars de recettes d�hydrocarbures annuelles (fonction du vecteur prix et du cours du dollar, un cours de 60 dollars � prix constant 1 euro = 1,30 dollar et plus de 70 dollars pour un cours 1 euro = 1,42/1,45 dollar) 60 % de nos importations se faisant en euros, les r�serves de changes pourront-ils financer tous les programmes de d�veloppement hors hydrocarbures ? 6.- Les entreprises publiques dont leur assainissement ont n�cessit� plus de 40 milliards de dollars entre 1991/2008 et les entreprises priv�es locales dont la majorit� sont endett�es vis-�-vis des banques publiques et vivent gr�ce aux march�s publics, et avec la sph�re informelle dominante produit de la bureaucratie contr�lant plus de 40 % de la masse mon�taire en circulation avec une interm�diation informelle, ont-elles le savoir-faire organisationnel et technologique pour dynamiser la production hors hydrocarbures (moins de 20 % de participation au produit int�rieur brut car le secteur BTPH �tant lui-m�me irrigu� par la d�pense publique via les hydrocarbures et �vitons de tromper l�opinion en annon�ant 5/6 % de valeur ajout�e hors hydrocarbures sans pr�cisions) et moins de 2 % des exportations totales ?. Privil�giant les int�r�ts sup�rieurs du pays, ces donn�es �tant souvent diffus�es par les gouvernants des pays d�velopp�s et �mergents qui �clairent leur opinion, donc n��tant nullement un secret d�fense, une r�ponse claire de la part du gouvernement permettrait de faire taire les rumeurs destructrices pour le pays, produit d�une mauvaise communication. Enfin avec ce paradoxe des r�serves de changes, et la d�t�rioration du pouvoir d�achat de la majorit� ave une concentration excessive au profit d�une minorit� renti�re, n�avons-nous pas un pays riche mais une population de plus en plus pauvre montrant clairement que la v�ritable clef du d�veloppement r�side en la ressource humaine ? A. M.