Les travailleurs de la soci�t� de raffinage et de conditionnement d�huile de table, � savoir l�Entreprise corps gras d�Oran (COGO ex- ENCG), sise � la zone industrielle d�Es-Senia, au sud-ouest de la ville d�Oran, sont en effervescence. Ils disent avoir ras-le-bol de la situation d�sastreuse de leur unit�, notamment apr�s sa privatisation. �Nous en sommes d�j� � quatre ann�es depuis l�ouverture du capital de notre soci�t�, en vue de sa privatisation partielle, mais la situation ne s�est gu�re am�lior�e�, explique un cadre de la soci�t� en question, dont l�activit� de production est toujours gel�e. Ce cadre, � l�instar de la majorit� des employ�s restants de cette soci�t�, d�plore particuli�rement la politique du staff de cadres dirigeants install�s par le nouveau P-dg de la soci�t�, propri�taire de 80% du capital social de l�entreprise, partiellement privatis�e en application de la r�solution relative � la participation du groupe Kou-G (de M. Kouninef Reda) dans le capital de la filiale d�Oran du groupe ENCG, ratifi�e par le minist�re de l�Industrie et de la Promotion des investissements fin 2005. �Ces nouveaux dirigeants nous ont, � maintes reprises, fait croire que la production dans notre unit� allait reprendre, et ceci en faisant appel � plusieurs occasions � des soi-disant experts charg�s selon eux de l��valuation de l��tat de notre structure ainsi que de son �quipement en vue de concevoir des plans d�action afin de se pr�parer � un �ventuel red�marrage de la production. cependant, aucune de ces promesses n�a �t� tenue. Au contraire, ce retard volontaire ne fait qu�aggraver la situation de d�gradation des �quipements dont dispose notre usine, expos�s � la rouille et � la poussi�re�, poursuivent nos interlocuteurs, s�rieusement inquiets du sort de leur unit�. �La r�cente op�ration de d�mant�lement du mat�riel de l�une des cha�nes de productions, pr�c�d�e auparavant par la vente aux ench�res d�une grande partie du parc automobile de notre usine (environ 28 engins), est la go�te qui a fait d�border le vase�, souligne un syndicaliste que nous avons contact� pour plus d��claircissement. �Nos tentatives d�opposition � cette d�cision douteuse (d�mant�lement des �quipements) ont �t� toutes vaines�, ajoute ce dernier, membre de la section syndicale, relevant de l�UGTA, attach�e � cette unit�. Il s�agit, selon notre interlocuteur, du r�cent d�mant�lement de la cha�ne de machines charg�es de la confection et de la mise en bouteille en plastique d�huile de 2 L. Cette opposition, explique notre interlocuteur, a co�t� le licenciement arbitraire � l�un de ses confr�res syndicalistes, employ� de cette entreprise, en date du 20 ao�t. Selon nos interlocuteurs, l�absence de coop�ration s�rieuse de la part de l�UGTA semble, � son tour, ne faire qu�aggraver le conflit et entraver la lutte pour la sauvegarde des droits des travailleurs entam�e par ses syndicalistes, sachant, nous dit-on, qu�elle (la Centrale de l�UGTA) n�a pas h�sit� � menacer ces derniers de geler leur agr�ment d�activit�, � maintes occasions, notamment lorsque ces derniers se sont oppos�s au d�mant�lement de la cha�ne de production de bouteilles d�huile de 2L, d'une valeur estim�e � des milliards de centimes. En raison de la situation de suspens dans laquelle s�est retrouv�e une grande partie du personnel de la COGO, durant plus de quatre ann�es, nos interlocuteurs syndicalistes expliquent que de nombreux employ�s ont �t� victimes de d�pression, � cause de la persistance de la situation d�incertitude et de harc�lement moral qu�ils subissent. �Nous ne voulons rien d�autre que l�application de l�ensemble des clauses incluses dans la r�solution de 2005, stipulant, entre autres mesures, le red�marrage de l�activit� de production de notre entreprise, sinon l�application de l�accord de d�part volontaire propos� par le partenaire de notre soci�t� et sign� par ce dernier en janvier 2007�, pr�cisent les employ�s de la COGO. Nous avons tent� de donner la parole au directeur g�n�ral de cette unit� toutefois, l�on nous a signifi� qu�il �tait en cong� et ne rentrerait qu�ult�rieurement, et qu�aucun autre interlocuteur n��tait en mesure de donner la position de la direction, en son absence.